Mercredi, nous indiquions que la préfecture du Rhône n'avait reçu qu'une seule demande d'autorisation pour une manifestation le 17 novembre. Alors que certains veulent entreprendre des actions de blocage, la préfecture du Rhône "invite les participants à faire preuve de prudence dans les actions entreprises".
Quelle sera l'ampleur du blocage le 17 novembre dans le Rhône et à Lyon ? Face à des actions non coordonnées et parfois individuelles, on ignore encore quelle sera la situation ce samedi. La préfecture du Rhône, à travers un communiqué, a souhaité mettre plusieurs éléments en avant. Ainsi, elle rappelle : "que si le droit de manifester est un droit fondamental, il doit se concilier avec la liberté d'aller et venir et la préservation de l'ordre public". Tout organisateur de manifestation doit faire une déclaration au plus tard trois jours avant l'événement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour la grande majorité des actions dans le Rhône. Ce mercredi, la préfecture n'avait reçu qu'une seule demande.
Le communiqué poursuit : "Afin de maintenir un juste équilibre entre liberté d’expression de chacun et risques de troubles à l’ordre public, le préfet appelle à la responsabilité de l’ensemble des citoyens. Il est rappelé que les organisateurs et les participants des diverses manifestations pourraient voir leurs responsabilités civile et pénale engagées en cas d’accident, de troubles graves à l’ordre public ou de toute action qui mettrait en péril la sécurité des personnes et des biens, y compris celle des manifestants eux-mêmes".
Enfin, le préfet du Rhône "invite les participants [...] à faire preuve de prudence dans les actions entreprises, pour éviter tout incident. La sécurité des manifestants, mais aussi de tous les usagers de la route doit être une priorité absolue. Les forces de l’ordre seront attentives au respect des règles essentielles de la sécurité routière (port de la ceinture, alcool au volant...). Si néanmoins d’éventuelles situations de blocage entraînant de graves perturbations venaient à se produire, les forces de l’ordre pourront intervenir pour rétablir l’ordre et la sécurité publics".
En France, l'organisation d'une manifestation sans déclaration peut être punie jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. Le blocage de la route et l'entrave à la circulation sont passibles de 2 ans de prison et 4 500 euros d'amende, mais aussi d'une suspension de permis.