Alors que les offres de vidéo à la demande en illimité et les chaînes de sports ne cessent de se multiplier, le phénomène des boîtiers pirates IPTV prend de l'ampleur en France. Ces box télé qui peuvent être illégales s’accompagnent également d'arnaques ou de mauvais plans.
Netflix augmente ses prix en France, les séries HBO sont chez OCS, Disney prépare son offre de vidéo à la demande en illimité, Apple aussi, pour regarder l'ensemble des matchs de football, il faut s'abonner à Canal Plus, RMC Sport, BeIN Sports... nous croulons sous les offres d'abonnement et il est désormais possible de payer plus de 100 euros par mois lorsque l'on veut avoir une large offre de contenus tout en restant dans la légalité. Dans ce contexte où l’hypersegmentation prend toujours plus d'importances, les boîtiers pirates IPTV gagnent des parts de marché. 5 % des Français consomment déjà du contenu de cette manière.
En mars, nous consacrions déjà un article à ces box TV qui permettent d'obtenir plusieurs centaines, voire milliers de chaînes, ainsi que des accès à des offres de vidéo à la demande pour 60 à 80 euros l'année (lire ici). D'autres vendeurs ne proposent d'acheter un lien à rentrer dans une application iPhone, iPad ou Android, ou son propre boîtier tv compatible, permettant d'accéder, là encore à des chaînes en théorie payante. Ce phénomène commence à inquiéter les ayants droit qui demandent régulièrement à l'État de mener une lutte intensive contre ce piratage (tout en continuant l'hypersegmentation des contenus, terreaux fertiles de ces solutions illégales). En France, l’utilisation d’une IPTV tombe sous le coup de la loi sur la contrefaçon, délit puni jusqu’à 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende. En pratique, les opérations et enquêtes de police visent essentiellement les fournisseurs de ce type de solution, le client lui, peut se heurter à des arnaques et autres mauvais plans.
Plusieurs risques au-delà de ceux légaux
Le premier risque, au-delà de ceux au regarde de la loi, reste de donner son numéro de carte bleue et ses données bancaires à des personnes dont on ignore tout. Autant de données précieuses qui peuvent ensuite être réutilisées ou revendues.
En parallèle, on voit de plus en plus d'offres se multiplier avec des services plus ou moins maintenus dans le temps ou des prix d'abonnements qui peuvent fluctuer. Si les tarifs s'envolent ou les flux coupés, impossible pour le client de faire valoir ses droits devant une quelconque juridiction ou de porter plainte, la nature du service étant illégale. Payer ne garantit pas d'obtenir un flux, une stabilité ou un accès permanent. Dans tous les cas, le client doit garder à l’esprit qu'il n'y a strictement aucun recours. En mars, un réseau d'IPTV a été démantelé en Europe, les forces de police ont coupé les serveurs, ce qui a pu entraîner la perte des chaînes chez les clients. Selon nos informations, des serveurs sont déjà dans le viseur en France, et les acheteurs pourraient se retrouver avec un boîtier tout juste bon à caler une porte.
Par ailleurs, à l'image de ce qui se passe avec la mode des trottinettes, certains escrocs n'hésitent pas à proposer des annonces pour boîtiers IPTV sans jamais envoyer de produit. Par ailleurs, certains revendeurs à la recherche d'une belle plus-value n'hésitent plus à proposer à 100 voire 200 euros des box achetées autour de 20 euros en Chine. Plus le phénomène prendra de l'ampleur, plus les internautes seront confrontés à ce type d'annonce, que ce soit sur les sites de vente entre particuliers ou réseaux sociaux.
Enfin, reste la question de la sécurité informatique. Brancher un boîtier sur son réseau domestique est très loin d’être anodin, il peut potentiellement comporter des logiciels malveillants ou servir de passerelle pour effectuer des actions à distance. De même, certaines box vous proposent de rentrer des informations personnelles comme votre compte Twitter, Facebook ou Google sans aucune garantie sur le traitement de ces données sensibles, voire de leur réutilisation. Ainsi, au regard de ces risques, acheter une IPTV illégale peut finir par coûter bien plus cher que d'aller vers l'offre légale. Mais pour les ayants droit, la meilleure façon de lutter contre le phénomène reste probablement de freiner la course à l'hypersegmentation et limiter les risques de l'overdose d'abonnements. Pour l'instant, ce n'est pas cette voie qui semble être prise, mais bien le chemin inverse.
comme dans tous les domaines, le toujours plus flatté par la propagande : franchement, 200, 300, 1000 chaines...à quoi ça sert ? d'autant plus que bon nombre resservent du pré-digéré en une multitude de langues que l'on ne connait pas, que les informations proviennent des mêmes grandes agences de presse...je reconnais que regarder la roue de la fortune en chinois cela peut être rigolo...alors le snobisme ? quand on se rencontre le matin à la machine à café en trottinette avec casque aux oreilles : t'as vu j'en ai plus que toi…
en ce qui concerne notre offre hexa-gonale, passionné de cinéma, j'ai longtemps utilisé un bouquet très important présentant ce sujet...jusqu'à ce que je m'aperçoive de son inutilité (je ne suis même pas de ceux qui veulent voir un film avant son tournage…), du coup je me suis désabonné ne conservant que l'offre de base de ma box et les 26 chaines non payantes (la redevance est un autre problème) de la TNT et je ne m'en porte pas plus mal.