Le conseil régional, réuni à Lyon ce jeudi, étudiait le futur budget de la collectivité. Dans la continuité du mandat précédent, Laurent Wauquiez le présente comme exemplaire quand l’opposition dénonce une cure d’austérité.
Le second mandat de Laurent Wauquiez débute comme le précédent s’était achevé : autour d’une querelle de lecture des budgets de la région. Le conseil régional se penchait, ce jeudi, sur le débat d’orientations budgétaires. Continuité oblige, Laurent Wauquiez s’inscrit dans le cycle du mandat précédent. Le président LR de la région met en avant, comme lors de la campagne, “une gestion exemplaire” et fait “d’Auvergne-Rhône-Alpes la région la mieux gérée de France”. Un label que met en chiffres Nicolas Daragon, vice-président en charge des finances : baisse de 15% des dépenses de fonctionnement, hausse de 82% de l’autofinancement, augmentation massive de l’investissement de 716 millions d’euros en 2015 à 1,15 milliard d’euros en 2021. L’élu drômois pointe aussi que la région, malgré la crise de la covid-19, a pu conserver les mêmes marges de manœuvre sans recourir à la dette ni à des hausses de fiscalités. Laurent Wauquiez estime lui que la crise sanitaire a coûté 1,2 milliard d’euros à la collectivité : “Mais chaque aide a été financée par des économies. Il n’y a pas de quoi qu’il en coûte. Nous arrivons sereins en sortie de crise”. Le budget 2022 va épouser les contours des grandes promesses du candidat Wauquiez lors de la campagne des régionales : santé, relocalisation des industries, sécurité, construction de nouveaux lycées.
Austérité
L’opposition fait, elle, une autre lecture des orientations budgétaires de la région. “Nous sommes ici pour assister à votre retour aux affaires courantes. Chacun rejoue le même rôle”, a regretté Najat Vallaud-Belkacem, présidente du groupe PS. Avant de compiler des rendez-vous manqués : “Rien sur les transports, rien sur la formation, rien sur l’aménagement du territoire et les grandes infrastructures, rien sur l’enseignement supérieur et la recherche, encore moins sur la situation de détresse sociale et sanitaire qui frappe nos étudiants en pleine rentrée universitaire”. Les écologistes voient dans la gestion de Laurent Wauquiez une austérité qui ne dit pas son nom : “vous organisez un sabordage des compétences de notre région. Vous diminuez le budget de l’enseignement. (…) Vous avez également sabordé le transport ferroviaire : en diminuant les fréquences de nombreuses lignes, en supprimant des petites gares (…) Enfin, vous n’avez pas agi, mais certainement parce que vous n’avez pas compris, face au plus grand défi auquel l’humanité ait à faire face : le changement climatique”. À l’heure où les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi faibles, les groupes d’opposition ont regretté que la région n’ait pas plus recours à l’endettement.
“Un pays ruiné"
Un argument balayé par Laurent Wauquiez : “La dette, c’est une question morale par rapport à nos enfants”. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a ensuite déroulé un argumentaire qui aurait pu avoir une autre dimension s’il n’avait renoncé à participer à l’élection présidentielle : “Si notre pays n’arrive plus rien à faire, c’est parce qu’il est ruiné. En France, plus personne n’en a rien à faire de la dette. Nous avons montré que l’on pouvait agir sans gaspiller d’argent. Nous avons une constance et une colonne vertébrale”.
Et promesse non tenue d'équiper tous les établissements scolaires dont il a la charge, de filtreur à air.
(et financement d'étude de contournement routier au lieu de remettre en activité les lignes de chemins de fer dont l'emprise au sol est déjà présent).
la liste est longue...
Présidentielle NPA / 2012 : 1.05% - 2017 : 1.09%.