Pour ses 158 ans, l’un des plus vieux artisans lyonnais encore en activité, spécialiste de la dorure à chaud, de l’estampage et du gaufrage, entame un nouveau chapitre de son histoire.
S’enfoncer dans le petit atelier de la rue Pierre-Corneille, c’est faire un saut temporel, plonger dans le bain d’une époque révolue. Au numéro 38, derrière une porte cochère d’allure anodine, émerge une autre entrée, plus modeste, qui préfigure tout autre chose que ce à quoi on pourrait s’attendre dans ce quartier bourgeois. La plaque sur la porte indique “Bouquet-Crozat & Cie – Dorure au balancier”.
C’est dans cette remise aux murs décrépis et au sol d’un autre âge qu’exerce l’un des derniers imprimeurs doreurs artisanaux français. “Des imprimeurs qui se disent doreurs, il y en a pas mal mais en réalité ils sous-traitent. Sur ce schéma et ce savoir-faire, on ne doit plus être qu’une quinzaine à l’échelle nationale”, explique Christine Llamas Crapiz, la responsable du développement.
Un commercial dédié, à temps plein, cela faisait des années que l’entreprise n’en n’avait pas eu. Jusqu’au mois de mars dernier, c’était Romain Recoura, qui multipliait les casquettes de gérant, financier, commercial, communiquant, en plus de son premier travail, artisan aux compétences remarquables.
Il vous reste 83 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.