La préfecture de l'Ain a fait le point sur la situation à Bourg-en-Bresse après des moments de tensions entre manifestants et force de l'ordre ce 8 décembre.
Après une manifestation non déclarée de Gilets Jaunes, la situation s'est tendue à Bourg-en-Bresse, la préfecture de l'Ain. Dans un point effectué ce samedi, une fois la tension retombée, la préfecture a précisé que "plusieurs participants se sont rendus au rassemblement équipé de divers projectiles destinés, notamment, à être projetés sur les forces de l'ordre (cailloux, billes d'acier et de verre, boulons, vis, fumigènes, pétard explosifs ou bombes agricoles)". Jean-François Débat, maire de Bourg en Bresse et chef de file de l'opposition socialiste au Conseil régional, déplorait également les tensions intervenues dans la journée.
Après une manifestation calme de près de 500 #giletsjaunes dans le centre ville de @Bourg_en_Bresse une centaine d’excités provoquent des incidents devant la préfecture avec les policiers.
— Jean-François Debat (@JFDebat) 8 décembre 2018
De petits groupes #giletsjaunes partout dans le centre ville @Bourg_en_Bresse défient les forces de l’ordre et causent de la casse au passage. Les commerçants ont été prévenus et ont fermé leurs commerces. Scènes déplorables et graves, signes d’une grande tension dans le pays
— Jean-François Debat (@JFDebat) 8 décembre 2018
Selon la préfecture, les échauffourées de ce 8 décembre ont blessés légèrement 9 personnes, "dont deux fonctionnaires de la police nationale". Trois blessées ont été transportées à l'hôpital. À 20 heures, "la journée a donné lieu à une trentaine d'interpellations et à une douzaine de gardes à vue". La préfecture n'exclut pas que "les interpellations se poursuivent dans les jours qui viennent, en fonction des éléments recueillis". Jean-François Débat appelle quant à lui le Président de la République à agir pour calmer la tension qui gagne le pays depuis plusieurs semaines.
Grâce aux appels au calme et au travail remarquable des policiers l’essentiel a été assuré. Mais la tension reste intense dans le pays. @EmmanuelMacron doit y répondre et ne pas prendre comme prétexte le soulagement de ce soir pour se défausser: il faut des décisions fortes, vite
— Jean-François Debat (@JFDebat) 8 décembre 2018