La Métropole de Lyon a investi 1,4 million d'euros pour construire un mur anti-bruit de 312 mètres le long du périphérique à Bron.
Lorsqu'en 1960, ces trois tours situées au niveau la rue Jean Voillot à Bron, sont construites, la périphérique Laurent-Bonnevay n'existe pas. Une trentaine d'années plus tard, les véhicules circulent à 90 km/h sur l'axe, à quelques mètres seulement des 170 logements de ce quartier de Parilly. Aujourd'hui limité à 70 km/h, le boulevard périphérique est emprunté par plus de 100 000 véhicules par jour.
"Subitement ça fait moins mal aux oreilles"
"La seule année où on était tranquilles c'était pendant le confinement ! Ma mère habite là, quand je suis arrivé, j'étais étonné, subitement ça fait moins mal aux oreilles", se réjouit cette ancienne habitante du quartier dont la maman occupe l'un des 170 logements de ces immeubles, dont la plupart sont gérés par Lyon Métropole Habitat. D'ici à la fin du mois de septembre, le mur anti-bruit dont elle entend déjà les effets atteindra 312 mètres de long et six mètres de haut et sera finalisé, permettant sur le papier de réduire le niveau sonore moyen à 65 db contre plus de 70 db actuellement, faisant de cet espace un point noir sonore selon les seuils définis par l'Etat.
Le mur, d'un coût total de 1,4 million d'euros financés par la Métropole, doit permettre de protéger 78 logements, mais également réduire les nuisances au niveau des espaces publics et de l'aire de jeu située à quelques mètre seulement de la bretelle de sortie 11b, qui rouvrira à la circulation le 1er octobre. "La pollution sonore a des conséquences sur la santé, provoque une perte d'audition, du stress, une gêne du sommeil et des maladies cardiovasculaires", a rappelé Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la prévention des risques et à la santé.
Le maire LR de Bron, Jérémie Bréaud a salué l'investissement de la collectivité sur le projet se félicitant d'arriver "pas toujours, mais très souvent, à travailler en bonne intelligence" avec l'exécutif métropolitain écologiste. Cet hiver, le mur sera végétalisé pour réduire l'absorption de chaleur par le béton armé qui le compose, et empêcher les tags. Sur le territoire de la Métropole de Lyon, 8,4 % des habitants vivent des zones considérées comme des points noirs, où le niveau sonore moyen dépasse les 70 db. "La principale cause de ce bruit, ce sont les mobilités" a indiqué le président Bruno Bernard, et son vice-président aux mobilités Fabien Bagnon de rappeler l'action de la collectivité pour le développement des modes doux, afin de limiter la circulation automobile et ses nuisances sonores.
Mieux vaut tard que jamais !