Le Fédération nationale des Samu sociaux alerte sur les coupes budgétaires prévues dans l'hébergement d'urgence alors que le nombre de personnes à la rue atteint des records, à Lyon notamment.
Alors que les travaux parlementaires sur le projet de loi de finances 2025 se poursuivent, dans un contexte budgétaire tendu, la Fédération nationale des Samu sociaux (FNSS) "tire la sonnette d'alarme face au budget proposé, en inadéquation frappante avec la réalité du sans-abrisme". Présidée par Maud Bigot, qui avait notamment lancé l'alerte sur la situation d'un nourrisson ayant vécu ses premiers jours à la rue à Lyon, alors que la Métropole de Lyon avait restreint les entrées dans ses dispositifs d'hébergement d'urgence, la fédération rappelle que 735 personnes sont mortes à la rue en 2023 selon le Collectif des Morts de la rue, un record.
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Elle appelle ainsi "en urgence à un accroissement du parc d'hébergement d'urgence et à la prise rapide de mesures de prévention efficaces". En effet, le budget dédié à l'hébergement d'urgence pourrait être réduit de 175 millions d'euros malgré une objectif affiché de maintien du parc d'hébergement à hauteur de 203 000 places. "Si la tension est aujourd'hui extrême, le PLF 2025, tel que présenté, mènera sans nul doute à un point de rupture", déplore la FNSS qui demande d'accroître le parc d'hébergement "à minima de 10 000 places".
À Lyon, au moins 80 squats et campements sont recensés. Au moins 3 000 personnes sont à la rue dans le Rhône selon le dernier rapport du Samu social et 14 000 personnes en attente d'un hébergement.
