Après la suspension par le tribunal administratif de Grenoble de l'autorisation du port du burkini dans les piscines publiques de la ville, le maire de Grenoble annonce faire appel. Gérald Darmanin, lui, demande des excuses.
Pas de burkini dans les piscines publiques de Grenoble. Le verdict est tombé, hier, mercredi 25 mai. Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu la disposition du conseil municipal écologiste qui autorisait le port du burkini dans les piscines publiques de la ville.
Mais, pour Eric Piolle, le maire de Grenoble, la décision ne passe pas. Il a annoncé hier soir sur Twitter que la ville allait faire appel de la décision de suspension devant le conseil d'Etat.
Jugement du tribunal administratif de Grenoble sur le règlement des piscines : la ville de #Grenoble fait appel devant le Conseil d’État.
— Éric Piolle (@EricPiolle) May 25, 2022
" Le tribunal administratif retient que le maire de Grenoble, avec cette décision autorisant le "burkini" dans les piscines municipales, a porté une atteinte grave à la laïcité ", a exprimé hier soir Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, dans un tweet.
Pour lui : " Des excuses s'imposent ". Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur se réjouissait de la décision du tribunal administratif de suspendre l'autorisation du burkini dans les piscines publiques. Il annonçait que la nouvelle était " excellente " et possible " grâce aux outils de la loi séparatisme voulue par Emmanuel Macron ".
Le tribunal administratif retient que le maire de Grenoble, avec cette décision autorisant le « burkini » dans les piscines municipales, a porté une atteinte grave à la laïcité. Des excuses s’imposent. https://t.co/NKF9k6MCjP
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 25, 2022
Pour l'heure, Eric Piolle ne s'est pas excusé auprès du ministre de l'Intérieur et n'a pas réagi au Tweet de Gérald Darmanin.
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