L’événement a attiré près de 1500 personnes dans le 7e arrondissement ce week-end. Photo Timothée Thomas-Collignon

"C'est exactement ce qu'il nous manquait" : les fans de retrogaming à Lyon enfin comblés

Qu'ils soient gamers chevronnés ou simples curieux, les visiteurs d'une convention retrogaming à Lyon ont (re)découvert les plaisirs d'antan.

Une fois un bracelet bleu passé autour du poignet, la fête peut commencer à la Cité des Halles (7e arrondissement) pour la deuxième édition du Poly'Gones Festival. La salle est en effervescence, des rires éclatent et des mélodies familières s'élèvent dans l'air. Ce week-end, Lyon accueille un événement dédié au retrogaming, attirant des passionnés de tous âges. Des manettes dans les mains et des sourires aux lèvres, les participants revivent les moments emblématiques des jeux vidéo qui ont marqué, pour certains, leur enfance. "C'est génial d'avoir un événement comme celui-ci à Lyon, c'est exactement ce qu'il nous manquait", se réjouit Christophe. "Il n'y en avait jamais en de la sorte dans le département. Revivre des vieux souvenirs avec plein de passionnés autour de nous, c'est super", complète le quinquagénaire.

Parmi les attractions, Eric Arts, un pianiste professionnel parisien, enchante le public avec des morceaux iconiques du monde vidéoludique. Plus tôt, un chanteur amateur, déguisé en Freddie Mercury, électrisait la scène avec ses interprétations flamboyantes. Les bruits des boutons de manettes qui s'enclenchent se mêlent aux applaudissements, créant un mélange de mélodies électroniques et de chants qui résonnent dans l’espace, tel un écho vibrant d'une époque révolue.

Eric Arts a diverti le public dimanche après-midi en animant un blind test de musiques de jeux vidéo. @Retro-Polo

Redécouvertes et nostalgie

Près de 1000 personnes s'étaient rassemblées ce samedi, un chiffre légèrement supérieur à l'affluence de dimanche. Quoi qu’il en soit, ce week-end, aux airs de festival, a attiré passionnés et curieux, tous unis par leur amour des jeux d’antan. Les stands, ornés de consoles vintage et de téléviseurs cubiques, exposent des jeux emblématiques, tandis que des groupes d'inconnus échangent des anecdotes, leurs visages illuminés par la lumière des écrans, évoquant des souvenirs d'innombrables heures passées à déjouer les pièges des jeux du passé.

"Quelle est ta console préférée ? Je parie que tu n'as jamais joué à Chrono Trigger," lance un jeune gamer à un partenaire de jeu. L’atmosphère est empreinte de transmission et de nostalgie, où chacun se remémore les défis relevés, héros incarnés ou univers explorés.

Souvent guidés par leurs parents, des enfants parfois très jeunes se sont essayés au retrogaming ce week-end. Photo T.T.-C.

Quelle place pour le retrogaming dans l'univers des jeux vidéo ?

Cette niche, bien que passionnante, demeure très minoritaire, attirant principalement une tranche d’âge de quarante à cinquante ans. Autrefois stigmatisés dans les années 1980-1990, les fervents adeptes de cette culture sont parfois perçus comme des marginaux. Pourtant, cette passion commune crée des liens puissants. "C'est une communauté, un refuge pour ceux qui comprennent la valeur de l'histoire et de l'art dans le jeu," commente un passionné.

Nicolas a pris un malin plaisir à redécouvrir d'anciens jeux. Photo T.T.-C.

C'est très rebutant pour les nouvelles générations

Nicolas Weill, 46 ans

Attirer les nouvelles générations dans cet univers représente néanmoins un défi de taille. "Pour ceux qui ont grandi avec les jeux vidéo récents, c'est dur. C'est vraiment très, très dur ! Il n'y a pas d'histoire, c'est juste du score. On essaie juste d'aller au bout du score, du niveau. Donc c'est très rebutant pour les nouvelles générations," admet-il, avec un brin de regrets.

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