Des températures de plus de 35 degrés sont annoncées à Lyon à partir de mercredi 13 juillet. Météo-France annonce même un pic à 40 degrés en début de semaine prochaine. Plusieurs météorologues décryptent cette nouvelle vague de chaleur qui va s'abattre sur la région.
La durée et l'intensité de la vague de chaleur à venir sont encore incertaines, mais les modèles de Météo-France sont sûrs d'une chose : le thermomètre va grimper très haut à partir du milieu de la semaine dans le Rhône et le mercure ne devrait plus repasser sous les 35 degrés pendant plusieurs jours, voire plus d'une semaine.
Face à cette canicule qui s'annonce et fait tourner le business des fabricants de ventilateurs, Météo-France a organisé une conférence de presse lundi 11 juillet pour expliquer de manière plus précise ce qui attend les Français et les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes.
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Combien de temps va durer cette canicule ?
Pour le Rhône, Météo-France prévoit pour l'instant un pic de chaleur lundi 18 juillet avec 42 degrés. Un chiffre effrayant, qui reste encore incertain. "Pour l'instant, on voit le pic de chaleur de samedi à mardi. Mais comme on est à huit ou neufs jours, on est en limite de prévision. Il y a plusieurs scénarios possibles plus ou moins intenses. Cependant, à l'issue de ce pic de chaleur les températures devraient rester très au-dessus des normales de saison pendant encore plusieurs jours", détaille Sébastien Leas, prévisionniste chez Météo-France.
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Comment expliquer cette vague de chaleur ?
Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes en France. Le réchauffement climatique est directement à l'origine de cette multiplication des canicules. "On va vers des étés de plus en plus chauds où le 40 degrés devient la norme. Les 35 degrés sont un seuil atteint très régulièrement et les 40 degrés sont régulièrement atteints", souffle Matthieu Sorel, climatologue au sein du service officiel de la météorologie en France.
Un phénomène particulier, une goutte froide d'altitude, va en plus accentuer l'épisode de chaleur à venir. "Une goutte froide d'altitude, c'est de l'air froid qui s'isole au milieu de la troposphère (la zone la plus basse de l'atmosphère NDLR) entre 3 000 et 5 000 mètres d'altitude et génère une circulation de masses d'air autour d'elle avec par exemple une remontée d'air très chaud venant du Maroc ou d'Espagne", poursuit Matthieu Sorel.
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Faut-il croire les modèles météo publiés sur les réseaux sociaux qui annoncent 46 degrés ?
Depuis plusieurs jours, de nombreux internautes publient les cartes de modèles météorologiques américains ou européens qui annoncent des pointes de plus de 45 degrés sur la France à partir de la fin de semaine. Selon le prévisionniste Sébastien Leas, ces cartes ne sont pas fausses mais il faut les prendre avec beaucoup de pincettes.
"Avec les modèles météorologiques américains, européens et français, on a 81 modèles météorologiques différents pour cette vague de chaleur. Si on prend un modèle, il faut aussi tenir compte des 80 autres. Dans tous les modèles, nous prenons généralement le modèle le plus probable. Le modèle américain qui montrait une température de 46 degrés sur l'ensemble du pays, on le garde mais on le met de côté. Il a très peu de chances d'arriver", note Sébastien Leas.
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La vallée du Rhône est-elle plus touchée par les vagues de chaleur que les autres régions ?
Le Sud-Ouest de la France et la vallée du Rhône vont être les deux régions les plus touchées par l'épisode de canicule. Pour le climatologue Matthieu Sorel, il y a une grande logique dans cet état de fait puisque ce sont déjà les régions les plus chaudes de France. "Le couloir rhodanien et l'arc méditerranéen seront touchés par la hausse de la fréquence des épisodes de chaleur dans les années à venir. Ce sont déjà les régions les plus ensoleillées de France et cela va s'accentuer", analyse le climatologue.
Selon cet expert, les vagues de chaleur seront multipliées par cinq ou six dans les prochaines décennies si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites à l'échelle mondiale.
Ils sont juste foutus de nous dire l'après midi le temps qu'il a fait le matin et encore.