Selon le Tribune Grande Conso, le groupe stéphanois Casino étudierait la cession de vingt hypermarchés en France, et éventuellement leur fermeture. Du côté de Casino, on précise qu'il est prématuré de parler de vingt fermetures.
Avec 120 hypermarchés en France pour 20 % de son chiffre d'affaires, le groupe Casino est loin d'être dépendant de toutes ses très grandes surfaces. En 2016, Casino avait fermé son hyper de Grigny dans l'Essonne, car jugé déficitaire depuis de nombreuses années. Selon le site Internet du spécialiste de la grande distribution, Olivier Dauvers, Casino étudierait "actuellement la cession d'une vingtaine d'hypers. En n'excluant pas de les fermer si d'aventure aucun acheteur ne se présentait". Les magasins concernés seraient ceux qui perdent "en moyenne 2 millions d'euros tous les ans". Le spécialiste continue sa démonstration en expliquant "qu'un tabou va sauter", "oui, fermer des hypers est un acte de bonne gestion à l'heure où le format est à la fois menacé par le e-commerce pour le non-alimentaire, par le drive pour les achats routiniers et les supermarchés dont le maillage territorial est plus serré".
Interrogé par Lyon Capitale, du côté de Casino, on se veut plus nuancé, précisant qu'il est prématuré de parler de vingt fermetures. Un mouvement s'est déjà enclenché ces dernières années au sein du groupe avec des réductions de la taille de certains hypermarchés, ou bien encore la réallocation de surfaces en galerie marchande. Pour Casino, il serait ainsi normal de regarder de façon cohérence l'ouverture et la fermeture de magasin, d’optimiser l'espace, mais la suite n'est qu'une étape de réflexion, relativise une source interne. Dans un but d’optimisation et de modernisation, le groupe a déjà ouvert des espaces Cdiscount dans certains de ses hypermarchés. Le spécialiste de la vente en ligne avait été racheté il y a 20 ans par Casino, anticipant alors la guerre qui se mènerait plus tard contre Amazon. Les regards seront désormais tournés vers le futur des réflexions chez Casino. Le monde de la grande distribution est en pleine mutation, et le premier qui fermera plusieurs hypermarchés lancera un signal qui ne sera pas sans conséquence pour l'emploi, mais aussi nos usages en matière d'achat.