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Anne Soupa, l'improbable "primate des Gaules" aux antipodes de la béni-oui-oui

Ancienne journaliste, essayiste auteure d’une dizaine d’ouvrages, bibliste avisée et titulaire d’une maîtrise en droit privé et en théologie, Anne Soupa est récemment sortie du bois en se portant candidate à l’archevêché de Lyon. Derrière son “côté sage”, celle qui “met du temps à comprendre”, comme elle l’avance avec modestie, est une rhétoricienne déterminée qui n’a pas sa langue dans sa poche.

Lyon Capitale : Êtes-vous une grande gueule ? Anne Soupa : Absolument pas. Je suis quelqu’un de discret, qui ne prend pas volontiers la parole et déteste les esclandres. Le 25 mai dernier, vous avez osé quelque chose qui ne se fait pas : vous porter candidate au siège d’archevêque de Lyon, vacant depuis la démission du cardinal Philippe Barbarin. Ce qui est cocasse, c’est que c’est l’un de vos fils qui vous a imaginée en “primate des Gaules”... La chiquenaude de mon fils confirme un grand principe en matière d’élection, ou de vocation : on ne choisit pas tout de ce vers quoi on s’oriente. Certes, on sent ou non une aptitude. Mais sans l’authentification d’un autre, cela reste vain, ou au moins fragile. L’autre est celui qui vous appelle à une fonction, ou une charge. Dans la vie, les responsabilités que l’on assume sont le plus souvent relationnelles. Elles ne s’exercent pas “hors sol”, mais en relation avec autrui. L’appel formulé par un autre est donc essentiel.

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