C'est sous la pluie que s'est déroulé ce matin l'hommage aux cent ans de la bataille de Verdun à Lyon en présence de nombreux officiels. Un dépôt de gerbe et plusieurs discours se sont tenus place Carnot pour commémorer les 300 000 morts et 400 000 blessés de cette longue bataille entre français et allemands qui s'est déroulée du 21 février au 19 décembre 1916. Pourquoi cette commémoration s'est-elle tenue place Carnot ? Explications.
Dès le 21 août 1916, le nom de Verdun est déjà "l'un des plus grands de notre histoire nationale" pour le conseil municipal de Lyon. En atteste la délibération des archives du conseil municipal de la ville, qui décide le 21 août 1916 de renommer le cours du Midi du 2e arrondissement en cours de Verdun. Cinquante et un an plus tard, en 1967, les anciens combattants membres de la section locale de l'association "ceux de Verdun" demande à la municipalité de reproduire et d'installer une "borne de la voie sacrée".
La voie sacrée : une route stratégique dans le ravitaillement
Pendant cette longue et meurtrière bataille, l'approvisionnement du front est un véritable enjeu, en particulier lorsque les voies ferrées peuvent difficilement être utilisées. La route départementale qui relie Bar-le-Duc à Verdun sera donc particulièrement stratégique tout au long de cette année 1916. Elle sera surveillée et sécurisée au maximum pour assurer le transport des hommes et du matériel. Jusqu'à 8000 véhicules circuleront en continu sur cette voie qui deviendra "sacrée" selon l'expression de l'écrivain Maurice Barrès. Quelques années plus tard, en 1921, le président de la République Raymond Poincaré reprend cette expression pour installer le circuit de la "voie sacrée". Tout au long de la route départementale sont installées des bornes kilométriques blanches et rouges surmontées d'un casque de poilu avec une palme pour symboliser la victoire. Chacune de ces bornes possède une inscription : " voie sacrée".
Des éclats d'obus et de la terre de Verdun scellés dans la pierre
De retour en 1967, les anciens combattants lyonnais veulent également, comme d'autres villes de France, installer un reproduction de ces bornes afin d'avoir un lieu de rassemblement et de mémoire. Le socle de la borne sera mis en place sur le cours Verdun. À l'intérieur de la borne, deux éclats d'obus, un sachet de terre de Verdun et un parchemin témoin sont placés avant de sceller l'édifice et l'inaugurer le 11 novembre 1967. Une plaque de marbre est disposée devant la borne, sur laquelle il est gravé : "Cette borne, identique à celles qui jalonnaient la voie sacrée, commémore le sacrifice et l’héroïsme de tous les combattants de la bataille de Verdun qui demeure une des plus belles victoires des armées françaises". Près de 10 ans plus tard, dans les années 80, la ville de Lyon veut créer le tunnel de Fourvière et le centre d'échange de Perrache. Pour cela, une seule solution en vue : transformer le cours Verdun. Afin que la borne de la voie sacrée reste visible et puisse être un lieu de recueillement, elle sera finalement déplacée sur la place Carnot en 1983. Aujourd'hui, c'est donc sur cette place, aux pieds de cette borne sacrée, que l'hommage a été rendu pour les cent ans de cette bataille. Une première commémoration du centenaire qui se renouvellera le 11 novembre prochain, cette fois sur la place Bellecour.
Bien que 'Lyon capitale ' présente des articles dignes d'intérêt, force est de constater, que des fautes dignes de CM2 se multiplient dans vos colonnes, à moins que ce ne soit un problème d'absence patente de relecture ... 'Une plaque de marbre est disposéE (...) commémore lE sacrifice et l’héroïsme de tous les combattants de la bataille de Verdun (...) Afin que la borne de la voie sacrée reste visible et puisse être un lieu de recueilLEMENT, elle sera finalement déplacéE sur la place Carnot en 1983.