Ce jeudi, le tribunal administratif a annulé l’arrêté préfectoral permettant la construction du complexe touristique à Roybon, en Isère. Les travaux sont dorénavant bloqués pour un moment.
Dans la forêt de Chambaran, près de Roybon (Isère), la construction du Center Parcs ne débutera pas cet automne, comme l’espéraient le préfet de l’Isère et les promoteurs du projet.
Arrêté préfectoral illégal
Ce jeudi, le tribunal administratif de Grenoble a jugé illégal l’arrêté préfectoral permettant le lancement des travaux de ce village de 900 cottages en bois, avec bulle tropicale chauffée à 29°, piscine et spas.
Lors de l’audience, le 2 juillet, le rapporteur public avait déjà considéré cet arrêté illégal pour deux motifs : l’insuffisance de mesures compensant la destruction de zones humides et l’absence de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP).
387 millions d’euros devaient être investis et 687 emplois créés
Depuis sept ans, partisans et opposants au projet s’affrontent. En jeu : 200 hectares dans la forêt de Chambaran, au cœur d’une zone humide protégée qui s’étend sur 33 000 hectares. Mais les retombées économiques et financières ont séduit une partie des habitants : 387 millions d’euros devaient être investis et 687 emplois créés (la seule usine du village compte 30 salariés).
Occupé par une communauté de “zadistes” depuis huit mois, le site devait être évacué en cas de décision favorable du tribunal administratif. Le préfet de l’Isère, Jean-Paul Bonnetain, avait prévenu : “Si les conditions juridiques sont réunies, je n’attendrai pas (…) même si juillet n’est pas la meilleure période pour une évacuation.” Au début du mois, les militants se sont mobilisés sur Internet et ont appelé “tous ceux qui le peuvent à rejoindre au plus tôt la Zad”. La FRAPNA*, opposée au projet, se réjouit de la décision : "les milieux naturels, notamment les zones humides, doivent être préservées, ils sont garants de la ressource en eau disponible aujourd'hui et pour les générations à venir" rappelle Emmanuel Wormser, Pilote du Réseau Juridique régional de la FRAPNA.
Dans les jours à venir, les partisans du projet pourraient faire appel de la décision du tribunal.
* : Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature
Ce qu'il y a de plus troublant, c'est de savoir qu'un préfet, l'une des plus haute autorité qui soit en France, peut faire des choses reconnues illégales. Dingue non ?
la raison à prévalue, il ne s'agit pas de savoir si l'on va créer des emplois mais si nos générations à venir trouverons un milieu qui leur permet de vivre dans des conditions acceptables.C'est très joli d'organiser à grand frais des sommets écolos ,pour ensuite prendre des décisions à l'inverse des débats. Les préfets nommés par les dirigeants n'ont pour la presque totalité aucune connaissance des ce type de dossiers, ils s'entourent donc de 'conseillers'!!. une loi rendant impossible la transformation des zones humides naturelles en terrain de jeux doit être promulguée. Les financiers de Pierre et Pognon iront faire mu-muse ailleurs.