Le tribunal administratif de Grenoble examine à partir de ce jeudi les demandes de suspension du défrichement de la forêt de Chambaran pour le Center Parc de Roybon. Des requêtes déposées par les opposants au projet de Center Parc. (Article mis à jour le 18 décembre à 15h40).
La procédure en référé de suspension, qui a donc arrêté les travaux le temps que le tribunal statue, repose sur quatre requêtes déposées par ses détracteurs, notamment par l’association “Pour les Chambarans sans Center Parcs” (PCSCP), qui refuse de longue date l’implantation du village de Pierre & Vacances.
L’une de ces requêtes avait été déposée par la Fédération de pêche de la Drôme contre l’arrêté préfectoral du 3 octobre, qui autorisait le projet, au titre de la loi sur l’eau. Les trois autres concernent l’arrêté du 16 octobre permettant la destruction d’une cinquantaine d’espèces protégées ou de leur habitat (amphibiens, reptiles, écureuils…). Deux de ces demandes émanent de l’association PCSCP, une de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature).
Le tribunal n’examinera pas la pertinence du projet
La pertinence de ce projet de village de 1 000 cottages sur 200 hectares de la forêt de Chambaran ne sera pas examinée. Le juge des référés devra, en revanche, se prononcer sur la légalité des deux arrêtés de la préfecture de l’Isère qui ont fait office de feu vert pour le démarrage des travaux.
Les opposants comptent bien s’appuyer sur les travaux de la commission d’enquête publique au titre de l’eau. Elle a rendu en juillet dernier un avis très défavorable au projet. 12 points rédhibitoires ont été énoncés, parmi lesquels l’impact sur les zones humides.
De son côté, la préfecture de l’Isère a fait valoir que Pierre & Vacances avait intégré les conclusions de la commission “en proposant la renaturation et l’amélioration de zones humides dégradées sur une surface de 152 hectares”.
En parallèle, une manifestation était d’ailleurs organisée par l'association PCSC ce matin à l'ouverture de l'audience vers 10h devant le tribunal administratif de Grenoble. Elle s’est déroulée dans le calme, sans pancartes ni banderoles, selon l’AFP.
La décision pour savoir si le projet bloqué depuis le début du mois de décembre doit reprendre sera prise mardi, selon l'AFP, par le tribunal administratif de Grenoble.