Cent vingt-sept personnes ont dû être évacuées de l'usine nucléaire EDF, suite au déclenchement d'une alarme jugé "accidentel" par l'entreprise, mais "sans raison connue pour le moment" du point de vue de l'Autorité de sûreté nuclaire (ASN). "Cette fois, nous n'avons pas de contamination de personnes à déplorer", a déclaré Marc Champion, adjoint au chef de la division de l'ASN, faisant référence à la contamination d'une centaine de salariés par de la poussière radioactive, le 23 juillet dernier, sur ce même site. "Mais nous ne fermons pas le chapître, car il se peut qu'il y ait des raisons à ce déclenchement, et qu'il révèle un véritable dysfonctionnement", a-t-il ajouté. Deux inspecteurs lyonnais de l'ASN se trouvaient sur place au moment de l'évacuation, et ils ont donc pu d'ores et déjà démarrer les investigations. "L'enquête est le coeur de métier des inspecteurs, on en saura davantage très prochainement", a conclu Marc Champion. Un premier incident avait eu lieu le 7 juillet dernier sur le site de Tricastin, à la Socatri, filiale de retraitement de déchets d'Areva. "Tout cela fait qu'on focalise beaucoup sur Tricastin, c'est un peu la psychose, mais cela arrive dans de nombreuses usines toute l'année", a ajouté un employé de l'ASN à Paris, avec la volonté d'être rassurant.
Dalya Daoud
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