Dès mardi et pour une durée de 6 mois le centre hospitalier de santé mentale de Saint-Cyr au Mont d’Or sera sous administration provisoire.
Lundi dernier l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes plaçait le centre hospitalier de santé mentale de Saint-Cyr au Mont d’Or sous administration provisoire. D’après un communiqué cette décision fait suite à « un nombre conséquent de signalements émanant des professionnels de santé de l’établissement, de la gouvernance, ainsi que de la commission des usagers ». L’ARS évoque des « relations conflictuelles au sein de la gouvernance, qui débordent sur le climat de travail interne et contribuent à nuire au fonctionnement du centre hospitalier. » D’après l’agence l’établissement hospitalier présente aujourd’hui « des dysfonctionnements susceptibles de mettre en jeu la qualité des prises en charge et la sécurité des patients. »
6 mois pour établir un diagnostic
L’activité du centre hospitalier demeure, seules les attributions du Conseil de surveillance, du directeur et du directoire de l’établissement seront dès mardi exercées par une mission d’administration provisoire désignée par arrêté ministériel, comprenant un directeur et un médecin.
Il lui sera demandé pour les six prochains mois « d’analyser les dysfonctionnements actuels, d’établir un diagnostic des causes, d’évaluer l’impact sur la qualité et la sécurité des prises en charge et de mettre en œuvre les mesures permettant d’y remédier. Les administrateurs devront également trouver les leviers de stabilisation des équipes de direction et mettre en place un fonctionnement apaisé de la gouvernance de l’établissement. »
Des soignants entendus …
Le 27 septembre dernier, des salariés manifestaient devant le tribunal de Lyon où se tenait une audience dans laquelle la direction contestait une expertise faite lors d’un comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Les salariés présents dénonçaient à l’époque une maltraitance de la part de la direction ainsi qu’un management par la terreur.
Cette décision de l’ARS est un soulagement pour le personnel soignant qui pour autant reste dans l’incertitude quant à la suite des événements.
La CGT-FO accuse l’État
Quelques jour après la décision prise par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et en réponse à celle-ci la CGT FO enfonce le clou. Dans son communiqué datant du 10 novembre cette dernière accuse l’État de favoriser le harcèlement managériale et ainsi la fuite du personnel de part sa politique.
La CGT FO affirme que « la fuite des personnels est organisée par le gouvernement, les ARS et les directions d’établissements qui sont réduites à cela, et qui il faut bien le dire, ne résistent pas beaucoup. Il s’agit d’une politique délibérée de destruction de l’Hôpital Public. ».
Le partenaire social en appel à la réintégration du personnel suspendu, la titularisation des contractuels mais aussi l’augmentation des salaires et l’embauche de personnels à hauteur des besoins. Dans le même temps ce dernier s’oppose à toute fermeture d’aucune sorte que ce soit de lits, d’unités ou encore de services et même d’hôpitaux.