centre nautique venissieux
@ Robin Favier

Centre nautique de Vénissieux : incendie volontaire ?

Après l'incendie qui a ravagé le centre nautique de Vénissieux dimanche 28 novembre, le plus grand équipement nautique de l'agglomération, les enquêteurs de la sureté départementale s'orientent vers la piste criminelle.

Le montant des dégâts n'est pas encore chiffré, mais l'émotion elle, était à son comble lundi 29 novembre après l'incendie du centre nautique de Vénissieux la veille. Le maire, Michèle Picard, sur place dès 6h30 du matin dimanche, l'incendie s'étant déclaré une heure plus tôt, dit avoir reçu des dizaines de témoignages de riverains émus, en colère contre cet "acte gratuit".

A priori, selon les premiers éléments de l'enquête, c'est un conteneur à poubelles incendié et installé contre la façade du bâtiment qui aurait provoqué l'incendie, détruit les murs et endommagé sérieusement la charpente du bâtiment construit en 1971. Le centre nautique de la rue du docteur Georges Lévy, à 500 mètres à vol d'oiseau de l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, géré par la ville de Lyon, celle de Vénissieux et de Saint-Fons était, jusqu'à dimanche, le plus grand équipement nautique de l'agglomération, affichant 45 000 entrées chaque année, 1400 par jour. Il accueillait de nombreux clubs : trois de natation dont le plus grand club de France (CMOV) avec 1 500 adhérents, sept de plongée, un de natation synchronisée, un de water polo, trois de hockey sub aqua, trois de palmes, et cinq d’activités diverses. Sans parler des nombreux loisirs pratiqués en son sein : aquagym, gym, bébés nageurs, natation prénatale. Il avait fait l'objet de plusieurs rénovations en quarante ans.

Michèle Picard lance un appel à la solidarité

Depuis dimanche, le centre est fermé. La charpente a dû être étayée. Un système de gardiennage a été mis en place nuit et jour et les bassins ont été vidés. Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, fait des pieds et des mains afin de répartir les 35 agents municipaux qui travaillaient pour le centre dans les trois communes gestionnaires (Lyon, Vénissieux et Saint Fons). Elle a également lancé un appel à la solidarité aux cinquante-sept communes du Grand Lyon pour qu'elles accueillent les activités des 40 clubs sportifs qui profitaient du centre nautique jusqu'alors.

En attendant, l'enquête se poursuit. Les techniciens de l'Institut national de police scientifique (INPS) étaient sur place lundi matin pour pratiquer des prélèvements et tenter de retrouver les coupables. L'incendie n'a fait ni mort, ni blessé, seulement des dommages matériels. La peine encourue est de dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

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