Laurence Fautra craint que le futur centre de mise à l’abri de mineurs isolés à Décines ne mettent "en danger" les riverains autour du centre ainsi que les mineurs isolés.
Il n’y a pas que le centre à Écully qui n’est pas souhaité. Un nouveau centre de mise à l’abri pour mineurs isolés doit en effet voir le jour sur un tènement appartenant à la Métropole de Lyon rue rue Francisco Ferrer à Décines-Charpieu. Une décision prise par la collectivité présidée par Bruno Bernard et, selon la maire de la commune de l’est lyonnais, Laurence Fautra (LR), "sans concertation préalable."
Lire aussi : Centre de mineurs étrangers à Ecully : Wauquiez accuse Bernard de "mépriser" les élus
Un centre dans un quartier "enclavé"
Dans un communiqué, la maire LR annonce avoir écrit à la préfète du Rhône afin de lui faire part de ses craintes quant à la localisation "de ce type de structure dans un secteur de la commune déjà en saturation en termes de flux de population et lieu de trafics de stupéfiants." Le futur centre serait à terme "enclavé" entre deux quartiers en Politique de la Ville (QPV), soit environ 4 000 personnes, le lycée Charlie Chaplin et ses 1 600 élèves, et d’autres lieux et espaces culturels comme le Groupama Stadium.
"En outre, la Métropole de Lyon dont le Président Bruno Bernard réaffirme régulièrement dans les médias que la sécurité n’est pas de la compétence métropolitaine, ne tient visiblement pas compte des dangers pour les lycéens et les habitants du quartier que représente un apport supplémentaire de population jeune et en errance sur un secteur qui de par sa géolocalisation connaît déjà de nombreux trafics de stupéfiants et d’actes de délinquance", déplore encore la maire. Laurence Fautra demande donc à la Métropole de Lyon le retrait pur et simple du projet "qui n’a pas été entériné en conseil métropolitain et qui encore une fois n’a fait l’objet d’aucune concertation ni études d’impacts."
Il ne tient qu'à elle de faire en sorte que ces mineurs aient quelque chose à faire,
des formations, un accueil pour bien parler le français,
car si ces jeunes ont risqué la mort, c'est pour un avenir meilleur, pas pour faire des trafics.