EXCLUSIF - Le parquet de Lyon, dans un réquisitoire définitif daté du 20 juillet, a demandé le renvoi devant le tribunal correctionnel de la CGT cheminots, de l'UNSA, de Sud Rail, de la CFTC, de la CFDT cheminots, de FO, de la FGAAC et de la CFE-CGC SNCF pour abus de confiance et faux et usage de faux.
Depuis 1994, les huit syndicats du comité d'établissement régional (CER) de la SNCF se seraient partagés les deux tiers du budget de fonctionnement. En 2004, cela représentait près de 339 500 euros affectés à des activités purement syndicales. D'après le parquet, le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ensemble des personnes morales mises en examen devra être ordonné dans les plus brefs délais.
En revanche, un non-lieu partiel a été demandé dans la mesure où l'information judiciaire n'a pas pu déterminer avec précision quelle étaient les personnes physiques auteurs des abus de confiance.
Selon l'analyse d'un avocat du barreau de Lyon, ce non-lieu partiel permettra au tribunal correctionnel de demander des amendes plus importantes aux personnes morales, si les délits sont constitués.
Les réquisitions du parquet, très dures, précisent qu' "au terme de l'enquête et de l'instruction, il apparaît que les infractions pour lesquelles les organisations syndicales ont été mises en examen sont parfaitement caractérisées.(...) Il faut considérer comme constitutif d'abus de confiance, l'appropriation, par les organisations syndicales, de la majeure partie du budget de fonctionnement du comité d'entreprise comme c'était le cas en l'espèce en 2004 (67,2%) (..) Il a été jugé que les dépenses de voyage et de restaurant effectuées par ceux-ci ne sauraient être imputés sur le budget de fonctionnement du comité d'entreprise sans constituer un abus de confiance."
Un accord secret avait été signé entre les huit syndicats afin de se partager le pactole au prorata du nombre de représentants syndicaux au sein du CER. Pour la CGT, cela atteignait 140 300 euros en 2004, et 1200 euros pour la CGC, moins bien représentée. Les sommes transférées étaient "maquillées" par des remboursements de factures de formation, des achats d'ordinateurs ou des fournitures de bureau.
La majorité des représentants des syndicats reconnaissent l'existence de cet accord. Philippe Collin, de la CFDT, a même confirmé que la CGT, et notamment le secrétaire du CER Lyon décidait et imposait les modalités de répartition de la somme.
Il appartient désormais au juge d'instruction chargé de l'affaire de suivre les réquisitions du procureur de la République.
Voila une excellente nouvelle ! Les organisateurs de randonnées en milieu urbain, devront expliquer a quoi à servit l'argent probablement détourné !Expliquer et rendre cet argent ! Comme dirait l'autre, plus toujours plus...La région verse annuellement 510.000€ aux 'OS' de salariés et 190.000€ aux organisations de patrons.Tout ce monde, se fait fluidifier les fondements, avec de l'argent public et privé...Ce ne sont que des julots casse-croute.Les sources de financement illégales, ne manquent pas, malheureusement. Des sources identiques ou différentes aux faits objet de la procédure.Leur objectif est de piocher, dans une caisse destiné a un usage défini par la loi, de la détourner ou masquer la véritable utilisation. Là comme en politique, ce type d'affaires ne sortent que lorsqu'il y à mésentente entre les bénéficiaires ou par le témoignage d'une personne honnête.
Quoi? Des syndicalistes ripoux à la SNCF?? Nooon impossible!