place Bellecour imaginée
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Ces projets fous pour la place Bellecour

L’un des lieux symboliques de Lyon imaginé par 10 personnalités lyonnaises.

En fin d’automne dernier, la Ville de Lyon a présenté son projet de végétalisation de la place Bellecour, qui avait été retenu après un appel d’offres lancé dans le cadre du budget participatif de la Ville. Un projet un peu déprimant, comme la saison, bien loin des propositions des Lyonnais qui vont hériter, en guise d’une promesse d’arbres et de nature, de voilages destinés à créer des cheminements ombragés. L’installation, œuvre censée rappeler les métiers à tisser des canuts, est temporaire, “préfiguration, assurent les élus, d’un projet pérenne dont la faisabilité est à l’étude”. Dont acte.

Comme Gérard Collomb en son temps, avec la rénovation de la place des Terreaux, dont la minéralité, à l’heure des îlots de chaleur, suscitait déjà des critiques, Grégory Doucet est en panne de finances publiques et surtout d’imagination. Il y a 10 ans, nous avions demandé à dix personnalités lyonnaises d’imaginer leur place des Terreaux, telle qu’elles aimeraient la voir et la vivre. Nous avons répété l’exercice pour la place Bellecour en créant des visuels s’inspirant de leurs intentions grâce à l’intelligence artificielle. (Midjourney).

Lire aussi : Lyon : trop minérale ? Ces projets rêvés pour les Terreaux

Nous avons également sollicité des étudiants de l’école de dessin Émile-Cohl – école d’art indépendante lyonnaise de référence qui fête ses 40 ans – afin d’esquisser ces suggestions de manière plus sensible et personnelle. 

Certains de ces projets se révèlent réalistes, d’autres sont complètement utopiques, mais tous permettent de penser qu’une autre place Bellecour est envisageable, en ouvrant le champ des possibles.

Nathalie Perrin-Gilbert, ancienne adjointe à la culture de la Ville de Lyon

“L’audace d’un geste architectural et paysager” 

“Je partage ici une réflexion sur la place Bellecour qui n’engage, à ce stade, que moi et qui devrait, bien sûr, être encore travaillée et débattue. Il s’agit d’imaginer une nouvelle forme pour la place, sans craindre éventuellement l’utopie. À la question continuité ou rupture, je réponds sans hésiter continuité dans la fonction. Bellecour doit rester cette place que l’on reconnaît tout de suite depuis les hauteurs de la ville, ce point de repère central pour les Lyonnaises et Lyonnais comme pour les touristes. Elle doit rester le lieu des grands rassemblements et des grands événements. Cette continuité dans les usages ne doit pas exclure l’audace d’un geste architectural et paysager. Un geste qui réponde au besoin de faire alliance avec la nature et qui soit à la mesure spatiale et symbolique de notre célèbre place. Pour l’utopie, je choisirais celle des jardins suspendus pour concilier rêve, imaginaire, nature, paysage et biodiversité. Pour le geste architectural, je l’imagine volontiers vertical. Après tout, la grande roue ne s’insère-t-elle pas magnifiquement bien sur la place une fois l’hiver venu ? Pour réaliser ce geste, il faudra évidemment le lancement d’un concours d’architecture. Mais pour donner un exemple, j’aimerais travailler avec un architecte comme Stefano Boeri, à l’origine notamment du célèbre Bosco verticale [la “forêt verticale”, NdlR], à Milan conçu avec l’aide des botanistes et horticulteurs de la ville. Associer geste architectural et adaptation climatique, mêler signature internationale et savoir-faire municipal… C’est par une commande publique ambitieuse que nous rendrons aux Lyonnais et Lyonnaises la fierté de leur ville et à la place Bellecour l’hommage qui lui est dû !”

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