Le défi était risqué, mais il s'inscrivait dans la logique des élections présidentielles de la 5ème République.
Force est de constater que malgré son bon score, ce pari n'a pas été gagné et que le choix qui s'offre aux électeurs du 2ème tour est celui que les Français ont massivement et démocratiquement décidé.
L'honneur de la politique exige que l'avenir se construise moins en terme de tractations d'états majors que de majorité de projet.
La danse de la séduction, qui nous a été offerte tout au long de la semaine dernière entre F. Bayrou tentant de gommer les résultats du 1er tour et S. Royal en quête de voix à n'importe quel prix s'est terminée en mascarade de salon.
Que de temps perdu sur la forme lorsque c'est le fond qui compte ! Est-ce cela la rénovation de la vie politique ?
Quelle belle manière de s'opposer à la politique des partis que d'en créer un nouveau ! Destiné non pas à gouverner mais à empêcher de gouverner !
La vérité est qu'un beau challenge est devenu une aventure personnelle animée par la rancune et l'amertume qui n'ont jamais été bonnes conseillères. Que S. Royal qui joue son va tout tente d'en profiter peut se comprendre. Il serait étonnant que les électeurs se laissent abuser.
Il préfèreront la clarté des propositions de N. Sarkozy que l'on tente en vain de diaboliser par des procédés parfois indécents, excessifs voire abjects.
Programme contre programme, les Français auront à décider sereinement et en conscience entre deux propositions qui engagent notre avenir, et non à servir d'alibi à quelque égo en mal d'existence.