Après les révélations de Mediapart, l'avocat du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, contre-attaque ce mercredi 7 septembre. Il explique que son client n'a pas pris part à la décision de filmer son ancien adjoint à la mairie durant un massage érotique pour le faire chanter.
Ce mercredi 7 septembre, Me Christophe Ingrain, avocat de Gaël Perdriau, a fait le point sur la défense du maire de Saint-Etienne après les dernières révélations de Médiapart. Sur un enregistrement sonore datant d'avril, le maire Les Républicains évoque clairement l'affaire de chantage visant depuis 2014 son ancien adjoint centriste Gilles Artigues au sujet d'une vidéo intime, alors qu'il explique depuis plusieurs jours ne pas être au courant.
Des "rumeurs" au sein de la mairie
"Même s’il y est pour rien, Gilles Artigues est mort", déclarait ainsi, au printemps dernier, le maire de Saint-Etienne, dans l'enregistrement publié par le site d'investigations. "Il n'a pas pris part à un dispositif qui visait à filmer le plaignant, il n'y pas du tout de chantage. Cet enregistrement a lieu en avril 2022, un mois après que Monsieur Rossary-Lenglet a pris contact avec Mediapart pour raconter toute l'histoire", rétorque ainsi l'avocat de l'édile sur le plateau de BFMTV. L'élu n'aurait jamais vu cette vidéo mais aurait toutefois entendu des "rumeurs" au sein de la mairie de Saint-Étienne.
Une vidéo d'un "massage érotique"
Une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Lyon après les premières révélations de Mediapart. Dans un article, le site évoquait une vidéo intime montrant "un massage érotique" réalisé par un homme sur Gilles Artigues. Cette vidéo aurait été utilisée par le camp de Gaël Perdriau pour faire pression sur le rival de Gaël Perdriau.
"La version du maire c'est qu'il ne sait pas, qu'il n'a pas été associé à la décision de filmer. Je ne sais pas si cet adjoint a agi de son propre chef, ce que je sais c'est que le maire n'en a pas été informé" ajoute l'avocat. Pour rappel, une série de perquisitions ont été menées à la mairie de Saint-Étienne, à la métropole, au conseil régional, ainsi qu’aux domiciles de Gaël Perdriau et d’autres protagonistes de l’affaire, comme l’a révélé le journal Le Progrès le 5 septembre dernier.