L'adjoint à l'éducation de Gaël Perdriau, mis en cause dans l'affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue la mairie de Saint-Étienne, a annoncé vendredi avoir démissionné.
Le feuilleton se poursuit à la mairie de Saint-Étienne. Samy Kéfi-Jérôme, dont le rôle est présenté par l'enquête de Mediapart comme central dans l'affaire, a annoncé ce vendredi quitter son poste d'adjoint ainsi que ses fonctions à la métropole. "Je déplore les attaques personnelles dont je fais l'objet et constate que les conditions d’exercice de mes fonctions ne sont plus réunies", a indiqué l'élu Modem dans un communiqué à l'AFP. "Je vis l’accusation dont je suis l’objet comme une profonde injustice". Fin août, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez l'avait déjà suspendu de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale de la région.
Le maire Gaël Perdriau (LR), lui aussi cité dans l'affaire, n'a pour sa part pas démissionné de son poste de maire, malgré la demande de l'opposition municipale. Mais “il prend du recul" précise son service presse à l'AFP : l'élu de 50 ans s'est mis en congés jeudi de ses fonctions à la présidence de la métropole, et de ses fonctions de représentations extérieures à la mairie. Il avait annoncé en début de semaine avoir limogé son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, lui aussi cité dans l'affaire.
Enregistrements accablants
Une plainte a en effet été déposée par Gilles Artigues, ex-premier adjoint de Gaël Perdriau, pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions". Il accuse plusieurs personnes, dont Gaël Perdriau, Pierre Gauttieri et Samy Kéfi-Jérôme, de l’avoir fait chanter à l’aide d’une vidéo intime tournée à son insu. Une enquête judiciaire a été ouverte à Lyon.
L'affaire s'est déclenché après des révélations de Mediapart en août, contenant des confessions de l'ex-compagnon de Samy Kéfi-Jérôme sur l'affaire, auxquelles se sont ajoutées mi-septembre des enregistrements accablants pour le maire et son directeur de cabinet.
Et le maire est toujours en place ?