Claudia Stavisky est l’invitée de L’Autre Direct. La directrice du théâtre des Célestins vient nous parler de sa nouvelle création, actuellement présentée aux Ateliers, mais aussi de la culture et de la liberté au lendemain de la manifestation historique à Lyon. Celle-ci a regroupé quelque 300 000 personnes venues défendre la liberté d’expression.
Présente comme des milliers de Lyonnais à la marche républicaine ce dimanche, Claudia Stavisky a été marquée par l'ambiance et la "beauté du cortège, une véritable communion" : "Ces pancartes “Je suis Charlie”, “Je suis policier”, “Je suis juif”, c'est une leçon de vie face à l'horreur."
“Dans des moments comme ça, je comprends pourquoi je suis venue en France”
La codirectrice du théâtre des Célestins a fui l'Argentine il y a quarante ans. Elle a choisi la France, parce que "j'avais vraiment le sentiment que la France était le centre du monde culturel, et Paris le lieu où les artistes pouvaient s'épanouir, créer". Un choix qui prend aujourd’hui pour elle tout son sens.
Claudia Stavisky présente depuis la semaine dernière En roue libre au théâtre des Ateliers. La première de cette pièce s'est déroulée le jour même de l'attentat contre Charlie Hebdo. Fallait-il annuler ? Non, “jouer ce soir-là a pris un énorme sens”, car il s’agit d’un texte “d’une très jeune auteure qui a le courage, l’audace, l’insolence et l’humour de s’attaquer à un sujet tabou”, qui permettait de “rendre hommage à toutes les femmes privées de cette liberté d’expression”.