L’ouverture de la chasse a démarré le 9 octobre dans une grande majorité de départements du sud et ce jusqu’au 28 février prochain. Dans le département du Rhône, la pratique est autorisée le dimanche. Une situation qui inquiète les promeneurs, cyclistes et cavaliers tandis que les chasseurs se veulent rassurants.
En France, au niveau national, aucun cadre législatif n’empêche la pratique de la chasse sept jours sur sept. Ce sont les préfets qui sont libres de fixer les jours qu’ils souhaitent interdire. Dans le Rhône, l’activité est autorisée le dimanche, mais restreinte les mardis et vendredis. Une situation qui semble satisfaire les chasseurs du département, "nous avons la grande majorité de nos chasseurs qui sont actifs. Ils pratiquent donc leur activité de loisir le week-end, comme beaucoup de gens", explique Antoine Hermann, chargé de mission à la Fédération départementale des chasseurs du Rhône et de la Métropole de Lyon.
115 victimes recensées sur la période 2017-2018
Mais, bien évidemment, ils ne sont pas les seuls à exercer leur passion le dimanche. Les promeneurs à pied, à cheval ou à vélo sont nombreux, surtout en ce mois de septembre. Cette cohabitation forcée peut effrayer, d’autant que des accidents ont lieu chaque année. L’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage) a récemment publié le bilan de la saison 2017-2018. En tout, 115 accidents ont été recensés, dont treize morts. Parmi eux, trois sont des "non chasseurs". En revanche, l’office ne tient pas compte des jours de la semaine où se produisent les accidents. Pourtant, l’AOC (Alliance des opposants à la chasse) assure que ses chiffres sont fiables et avance que 45 à 65% des accidents se produisent le dimanche. "Ce sont des chiffres qui ne sont pas admissibles. Pour le moment, seules trois personnes ont été condamnées à de la prison ferme, mais en général on se contente d’une peine de sursis, d’un retrait de permis et d’une amende. Le scandale, il est là", dénonce Pierre Athanaze, président de l’AOC.
Antoine Hermann explique que la fédération forme chacun de ses chasseurs aux risques liés à leur activité, "nous insistons sur la conciliation des usages. Il faut que cela se passe bien en terme de courtoisie et que l’on soit irréprochable d’un point de vue de la sécurité. Tous les chasseurs de la fédération bénéficient d’une journée de formation", explique-t-il. Concernant les règles de sécurité, Pierre Athanaze les juge infimes, "ils n’ont rien à respecter si ce n’est qu’il faut qu’ils portent un gilet orange en période de battue. En France, vous passez une visite médicale à 16 ans et vous pouvez chasser jusqu’à 95 ans sans subir le moindre contrôle".
"Un dimanche à la chasse" pour changer l’image de l’activité
Antoine Hermann souligne le fait que la plupart des rencontres entre chasseurs et promeneurs "se déroulent très bien même s’il y a parfois, d’un côté comme de l’autre, des personnes qui peuvent se montrer non courtoises". Pour redorer l’image des chasseurs auprès des promeneurs, la fédération départementale envoie un mail à ses membres avant chaque ouverture de saison dans laquelle elle rappelle l’importance de "sourire, montrer ce qu’ils font et ne pas se cacher quand ils voient du monde".
Le troisième dimanche d’octobre, elle met en place une journée "un dimanche à la chasse". Le but, accueillir des non chasseurs qui ont un "ressenti de méfiance" vis-à-vis de cette activité. La fédération assure que cela permet de retisser les liens entre promeneurs et chasseurs et expliquer en détail la façon dont ils exercent leur passion. "Une fois qu’ils ont dit cela, moi je peux vous dire le contraire. Cela ne prouve et n’amène rien sur les règles de sécurité à la chasse", dénonce Pierre Athanaze. Il s’insurge également du fait que la France soit le seul pays d’Europe où l’on puisse chasser tous les jours de la semaine. "Cela n’existe nulle part ailleurs. La loi qui organise la chasse en France date de 1941 et on est resté sur ce modèle-là".
Avec près de 1,2 million de chasseurs, la France est le pays qui en compte le plus en Europe. Parallèlement, c’est également en France que l’on recense le plus grand nombre d’accidents chaque année. D’après un sondage IFOP, 79% des Français sont favorables à une interdiction de la chasse le dimanche. Le débat intervient quelques jours après qu’Emmanuel Macron a annoncé la baisse du prix du permis de chasse national, passant de 400 à 200 euros.
les chasseurs, les nouveaux écolos du dimanche matin ... y a de quoi sourire quand on les voit harceler de malheureux lièvres ... ou chevreuils terrorisés qui n'ont fait de mal à personne si ce n'est apparemment aux chasseurs écolos ... bref le dimanche c'est couvre feu dans nos campagnes pour laisser les écolos chasseurs protéger la nature ... vegan réveillez vous 🙂