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Chauffage au bois, abaissement de la vitesse : comment l'Etat veut améliorer la qualité de l'air dans l'agglomération lyonnaise

A l'occasion d'un point d'étape du plan de protection de l'atmosphère dans l'agglomération lyonnaise, la préfecture du Rhône et la Métropole de Lyon ont annoncé vouloir mettre en place différentes mesures pour améliorer la qualité de l'air dans l'agglomération.

Voilà déjà deux ans que le plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération lyonnaise a vu le jour. Un PPA qui selon la préfecture du Rhône, qui effectuait ce mercredi 25 septembre un point d'étape, porte ses fruits. "Depuis deux ans, le PPA est un succès et nous observons une amélioration de la qualité de l'air dans l'agglomération" s'est ainsi félicité Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si les concentrations de dioxyde d'azote baissent en continu depuis 2017, les valeurs pour les particules fines stagnent depuis deux ans dans l'agglomération.

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"Nous avons encore des dépassements des seuils réglementaires en ce qui concerne le dioxyde d'azote, notamment à proximité des grands axes routiers comme le périphérique Laurent Bonnevay" complète la préfète de région. "Concernant l'ozone, l'évolution est à la hausse, ce qui est en partie dû à des conditions météorologiques favorables à sa formation comme les épisodes de chaleur en été". Le seuil réglementaire actuel pour l'ozone est de 25 microgrammes (µg) mais d'ici 2030 il sera abaissé à 18 alors que les valeurs oscillent entre 50 et 52 ces trois dernières années dans l'agglomération. "D'ici 2030 on va devoir plus que diviser par deux cette concentration d'ozone pour être dans les clous de la réglementation. Les efforts à fournir seront encore conséquents sur le territoire du PPA" poursuit Fabienne Buccio.

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Le PPA, qu'est ce que c'est ?
Le Plan de protection de l'atmosphère est un large plan d'action mis en place par l'Etat ainsi que différentes collectivités pour définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l'air. Des actions mises en place dans tous les secteurs émetteurs de polluants dans l'air. Le PPA de l'agglomération lyonnaise s'étend sur trois départements, l'Isère, l'Ain et le Rhône. Différentes collectivités sont ainsi concernés par les mesures, à commencer par la Métropole de Lyon, mais également la Communauté de commune de l'Est Lyonnais, celle de Lyon Saint Exupéry en Dauphiné, la CC de la Vallée du Garon, du Pays de l'Ozon, la CC de la Côtière à Montluel, celle de Miribel et du Plateau mais encore la CA de Vienne Condrieu et la CC Entre Bièvre et Rhône dans l'Isère. 

Pour réduire ces taux de polluants dans l'atmosphère de l'agglomération lyonnaise, plusieurs mesures vont être mises en place dans les prochains mois et prochaines années.

Chauffage au bois : une réglementation plus stricte d'ici 2026

Si dans la Métropole de Lyon il n'est plus possible d'utiliser des cheminées à foyer ouvert depuis le 1er avril 2023, cette interdiction devrait s'étendre, par arrêté préfectoral, sur l'ensemble du périmètre de la PPA d'ici au 1er octobre 2026. En octobre 2028, les appareils de chauffage au bois fabriqués avant 2002 seront également interdits. Un secteur "fort générateur de particules fines" selon la préfecture qui explique que le chauffage au bois génère, sur l'agglomération lyonnaise, 60 % des émissions totales de PM 2,5, particules le plus fines actuellement mesurées et jusqu'à 40% des PM 10.

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Pour accompagner les particuliers souhaitant changer leur mode de chauffage 1,2 millions d'euros ont été versés par l'Etat et les collectivités sur le territoire de la PPA l'année dernière. Dans la Métropole de Lyon, alors que les aides peuvent atteindre 3 000 euros pour les foyers les plus modestes, 25% de demandes de renouvellement de foyers ouverts ont été effectuées en plus depuis 2023. "Depuis 2018, 3600 primes ont été versées sur le périmètre de la Métropole" complète Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.

Vers un abaissement de la vitesse sur certains axes ?

Concernant le volet mobilité, la Métropole de Lyon a confirmé qu'à partir du 1er janvier 2025 les véhicules Crit'Air 3 ne pourront plus circuler dans la ZFE, "avant que les restrictions ne s'appliquent aux Crit'Air 2 en 2028". Les véhicules Crit'Air 3 représentent aujourd'hui 19% du parc automobile de l'agglomération. Si Bruno Bernard a demandé à la préfecture à ce que les habitants de la Métropole de Lyon soient aidés plus qu'ailleurs pour remplacer leur véhicule polluant (la Métropole de Lyon étant, avec la région parisienne, la seule collectivité concernée par ce durcissement de la ZFE en janvier prochain), les aides à l'achat d'un véhicule moins polluant tardent à trouver leur public chez les particuliers. Depuis 2022, moins de 200 personnes auraient été accompagnées par la Métropole de Lyon.

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Enfin, la préfecture du Rhône envisage des "scénarios d'abaissement de vitesse" sur les axes les plus touchés par la pollution atmosphérique, après une étude exploratoire menée pour identifier les sections autoroutières aux abords desquelles le niveau de pollution de l'air pourrait justifier un abaissement de la vitesse maximale autorisée. "Les collectivités et gestionnaires routiers concernés ont été saisis pour avis et d'éventuelles baisses pourraient être mises en place d'ici fin 2024" conclut la préfecture dans son communiqué. 

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