Cette année, la note sera particulièrement salée à Pâques. La montée des prix n'aura pas épargné les bouchers et chocolatiers.
Le week-end de Pâques approche, la famille se réunit et il faut nourrir tout ce petit monde. Tradition oblige, enfants comme parents veulent déguster du chocolat, un produit dont le prix est en nette hausse. S'offrir des oeufs ou des lapins chocolatés en 2024 coûte ainsi 5 % plus cher que l'an passé. Un phénomène qui n'épargne pas non plus la viande ovine. Pour déguster un agneau pascal, comptez désormais 10 euros pour un kilo d'agneau français et 24 euros pour de la viande de Nouvelle-Zélande.
9 200 euros le kilo de cacao
Mercredi 27 mars, l'UFC Que Choisir publiait une étude sur la hausse des prix du chocolat. L'association de consommateurs notait ainsi une augmentation moyenne de 5% sur une sélection de 80 chocolats de Pâques. Un phénomène qui s'explique en grande partie par le coût des fèves de cacao qui aurait triplé en un an seulement. Au 26 mars, la valeur d'une tonne de cacao était ainsi estimée à 9 200 euros, soit le prix d'une tonne de truffe noire.
La valeur du cacao n'a cessé de grimper en raison notamment du dérèglement climatique. La plupart des fèves proviennent en effet d'Afrique de l'Ouest, où une sécheresse extrême a récemment frappé, impactant les récoltes. De plus, la saison des pluies dans d'autres pays producteurs de cacao a été plus intense que de coutume. Une grande partie des fèves a donc pourri. Et dans un contexte d'inflation, la hausse des prix de l'énergie et des emballages n'a pas aidé.
Le marché de l'agneau au ralenti
Quant à ceux qui comptent cuisiner de l'agneau dimanche, le marché de la viande ovine est également perturbé. En moyenne, un kilo d'agneau coûte désormais 10 euros pour une viande française. Le prix a donc augmenté de 3,5% sur un an et de 12% sur trois ans. Ce qui rend difficile le respect de la tradition pascale.
Plusieurs raisons justifient là encore ces prix exorbitants. Tout d'abord, la situation des éleveurs reste difficile en France. L'activité des abattoirs est en effet au ralenti depuis quelques temps, ce qui limite l'offre en boucherie et supermarché. Qui plus est, la consommation de viande ovine a baissé de 5,7% en 2023 par rapport à l'année précédente. Le marché ovin reste donc perturbé, d'autant plus que la France exporte de moins en moins de viande selon l'Interprofession du bétail et de la viande (Interbev), tout en important en grande quantité.
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