Chômage : l'inversion de l'inversion, et son contraire

Généralement, il convient de se méfier des formules alambiquées, surtout quand elles sont prononcées par notre personnel politique. Ainsi en était-il de la fameuse phrase de François Hollande pour ce qui était “d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année”. Mais que cela pouvait-il bien signifier ? Moins de chômeurs ? Plus de travailleurs ? Une vraie reprise de l’activité ?

Aujourd’hui, les Français se sentent moins idiots : ils ont enfin compris ce que le président de la République avait à l’esprit. 77.500 personnes, pour la plupart en fin de droits, ne se sont pas réinscrites à Pôle Emploi au mois d’août, et le gouvernement Ayrault vient d’indiquer que ce même mois d’août, on comptait 50.000 demandeurs d’emploi en moins -lesquels sont par conséquent moins nombreux que les chômeurs proprement dit.

Malgré les emplois saisonniers, il y a donc eu 27.500 chômeurs supplémentaires durant la période, et la courbe, si elle ne s’est pas encore inversée, commence à commencer d’augmenter moins vite. À ce rythme, elle ne devrait d’ailleurs pas tarder à commencer de débuter d’augmenter en sens inverse, ce qui, il faut bien le reconnaître, est un début de frémissement de reprise de la reprise.

Interviewé ce matin sur France Inter, le ministre du Travail Michel Sapin a toutefois pris soin de ne pas crier victoire, parce que “l'inversion, ça doit être durable. Ce n'est pas parce que ça baisse en août que ça ne va pas augmenter un mois derrière”, a-t-il affirmé, non sans raison. En effet, et c’est là que ça se complique : la courbe du chômage peut commencer à commencer d’augmenter moins vite, pour ne pas tarder à commencer de débuter d’augmenter en sens inverse, ce qui, il faut bien le reconnaître, est un début de frémissement de reprise de la reprise. Mais pendant un laps de temps donné –par exemple au mois de septembre- il se peut aussi que ce soit tout à fait le contraire, sans que cela n’influe sur l’inversion finale et par conséquent sur le début provisoire de frémissement de reprise de la reprise durable.

Une logique irréfutable

Michel Sapin a cependant réfuté l’idée qu’il pouvait s’agir là d’une “aberration statistique, même si dans les périodes de reprise de l'activité”, le ministre a concédé qu’il pouvait “y avoir des mouvements un peu erratiques d'un mois sur l'autre”. Il faut humblement reconnaître que la méthode socialiste a du bon, on aurait même pu y penser avant, et en plus elle fonctionne à tous les niveaux et règle la plupart des problèmes. Prenons les Roms : ils pourraient tout à fait commencer de débuter à fermement déguerpir, tout en étant traités de façon plus humaine au sein de l’Europe, qui est quand même leur territoire, comme vient de le rappeler, un peu fâchée, la Commission. Mais pendant un laps de temps donné, il pourrait aussi y avoir un mouvement inverse, les Roms pourraient alors commencer à commencer de se sédentariser, avant que le frémissement de reprise de la reprise de leur goût atavique du voyage ne se remette à commencer de frémir.

On pourrait multiplier les exemples : ainsi en est-il de la pause dans la pause fiscale -les impôts continuent d’augmenter mais comme les socialistes ont prévu une pause pour 2015, on peut estimer que le début du commencement de la baisse débutera en 2014- de la pause dans la pause de l’augmentation de la délinquance, de la pollution, de la dette ou encore du déficit de la Sécu.

Réussir à travers l’échec, et suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant.

MISE À JOUR du 30 septembre 2013

Pôle emploi vient de faire savoir que les chiffres du chômage pour le mois d'août étaient faux. Ainsi, ce ne sont pas 50.000 chômeurs de moins qu'il fallait comptabiliser.

"On peut estimer que l'impact à la baisse de ce dysfonctionnement sur le nombre d'inscrits en catégories ABC est compris dans une fourchette de 32 000 à 41 000, dont 21 000 à 28 000 en catégorie A. Ainsi, en l'absence de ce dysfonctionnement, on peut estimer que le nombre de demandeurs d'emploi en catégories ABC aurait connu en août 2013 une diminution comprise entre 22 000 et 31 000 (soit entre -0,4 % et -0,6 %) ; pour la catégorie A, la diminution aurait été comprise entre 22 000 et 29 000 (soit entre -0,7 % et -0,9 %)" explique le communiqué paru ce jour.

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