Cinéma : 48h chrono pour tourner à Lyon !

Ce week-end, ne soyez pas étonné de croiser des équipes de tournage au pas de course, dans les rues de Lyon. C’est la quatrième édition du concours “Faire un film en 48h” avant la finale à Atlanta, aux États-Unis.

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48 Hour Film Project

“Faire un film en 48h” est un festival international de courts-métrages qui se déroule dans 140 villes du monde, notamment pour la France : Paris, Lyon et Clermont-Ferrand. Cette année, 42 équipes participent à ce marathon dans la ville des frères Lumière. Après avoir tiré au sort le genre imposé (drame, comédie, western, etc.), elles ont deux jours, montre en main, pour écrire, tourner et monter leur film.

Histoire de corser le jeu, les réalisateurs ont trois éléments obligatoires à intégrer dans leur scénario : un porte-bonheur, un personnage végétarien et la ligne de dialogue “Tu ferais mieux d'y réfléchir à deux fois”.

Les candidats peuvent apporter leur propre matériel ou filmer avec un simple smartphone. “Mais je suis quasiment sûr que j'aurais trois ou quatre films faits avec des drones !” s'exclame Olivier Dussausse, le producteur du concours en France, joint par Lyon Capitale.

“Il y a des équipes très amateurs, mais aussi des diplômés d'école de cinéma, des collectifs et des petites boîtes de production en compétition. En deux jours, ils acquièrent deux ans d'expérience !" s'amuse Olivier Dussausse.

Des Lyonnais déjà sélectionnés pour la finale à Atlanta

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Compose it Art

Grand habituée de ce concours en Europe, l'équipe lyonnaise du collectif Compose it Art a déjà participé cette année aux 48 heures de Bruxelles, Paris, Clermont-Ferrand et Toulouse. L'an dernier, leur court-métrage Vrais détectives a remporté le prix du public et le prix du second meilleur film.

“Cette année, pour Lyon, on est tombé sur le thème “comédie musicale”. Cela ne nous inspirait pas, alors on a demandé un joker ! Au final, notre genre imposé est “le passage à l'âge adulte”, explique au téléphone Lothaire Daix de Compose it Art, en plein tournage dans Lyon. On a commencé à tourner ce matin et on va monter le film cette nuit. En général, on dort deux ou trois heures par nuit pour finir à temps !” Mais le Lyonnais reste serein, car deux courts-métrages de son collectif sont déjà sélectionnés pour la grande finale aux Etats-Unis.

Pour ce jeune de 26 ans, le festival est un excellent moyen de gagner de l'expérience et de travailler l'écriture du court-métrage sous pression. “Personnellement, Brian de Palma et Martin Scorsese ont bercé mes premiers souvenirs de cinéphile. Dans le cinéma en France, on se sent plus proche de Gaspard Noé, sinon”, raconte Lothaire Daix. Son ambition désormais est de pouvoir réaliser “un vrai court-métrage”, en dehors du festival des 48 heures et avec sa boîte de production.

Le clap de fin

En attendant, toutes les équipes du concours ont jusqu'à dimanche soir pour mettre leur film en boîte. “En général, ils arrivent avec leurs ordinateurs sur les genoux pour finir le rendu et l'exportation de leur film. Il y a un décompte final et malheureusement on assiste souvent à des drames chaque année, à des problèmes techniques”, anticipe Olivier Dussausse, qui a tout de même bon espoir pour cette session à Lyon. En 2012, le film de Lyon Les Dernières Marches avait reçu le prix du deuxième meilleur film à Hollywood, lors de la finale internationale du festival.

Une fois les courts-métrages rendus, ils seront projetés au cinéma Comœdia (Lyon 7e) avant une remise des prix le 18 novembre. Les vainqueurs se verront remettre un billet d'avion pour la grande finale à Atlanta. Enfin, les dix meilleurs courts-métrages sélectionnés aux Etats-Unis seront présentés au festival de Cannes en 2016.

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