La police municipale a verbalisé les automobilistes, mercredi et jeudi, au cours d’un épisode de pollution, durant lequel les véhicules Crit’Air 3 avaient interdiction de rouler dans la zone à faibles émissions.
Trente-sept automobilistes ont été verbalisés par la police nationale, dans la zone à faibles émissions (Lyon, Villeurbanne, Caluire-et-Cuire), durant l’activation de la circulation différenciée. Elle avait été instaurée après un épisode de pollution la semaine dernière.
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68 euros d'amende
Seuls les véhicules affichant un certificat qualité de l’air (vignette Crit’Air) de classe « zéro émission moteur », de classe 1 ou de classe 2 étaient autorisés à circuler au sein de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de la Métropole de Lyon, à l’exception du périphérique et des voies M6/M7. La restriction a été levée jeudi dernier.
Au total, 327 véhicules ont été contrôlés, mercredi et jeudi, par la police nationale, au cours des contrôles mis en place, indique Le Progrès. comme c'est le cas pour les contrevenants aux règles de la ZFE, le non-respect des restrictions imposées dans le cadre d'une circulation différenciée est puni d'une contravention de 3e classe, avec une amende forfaitaire de 68 € (majorée à 135 euros)
On peut sérieusement se poser la question : sur quelle base verbaliser des conducteurs ne respectant pas une consigne qui n'est visible que partiellement (panneaux lumineux, si on passe devant), alors qu'ils ont déjà quitté leur domicile ou lieu de départ sans en avoir connaissance. Mais surtout :
60'000 voitures en vignettes 3 sont encore en circulation sur la ZFE de Lyon. Rien ou presque n'est prévu pour soulager les personnes concernées par l'interdiction de rouler et de se garer après le 31 décembre, alors qu'une grande partie d'entre elles se trouve dans une très grande difficulté pour remplacer la voiture interdite. C'est indigne de la devise française "Liberté, égalité, fraternité".
Ceux qui subissent la pollution automobile sont les plus pauvres (logements situés à côté des grands axes parce que personne n'en veut).
La liberté de polluer ? Ce n'est pas une liberté mais un abus, une contrainte imposée sur les autres.
L'égalité ? Elle n'existe pas dans un monde monétaire.
La fraternité ? C'est le porte-monnaie personnel qui vous fait réagir, et c'est lui qui empêche en permanence la "fraternité" entre les individus.
Vivement une société postmonétaire où les déplacements pendulaires n'auront plus lieu d'être (car ils existent uniquement à cause des impératifs* financiers).
* la dictature est un mot plus adéquat.