Rassemblement devant l’ARS à Lyon des salariés de l’hôpital des Portes du Sud, jeudi 6 juillet @ Cheyenne Gabrelle

Clinique Portes du Sud : la CGT s'inquiète d'une reprise par le privé

Alors que le tribunal de commerce de Lyon a accordé un délai supplémentaire pour permettre à d'éventuels repreneurs de se positionner, la CGT s'inquiète de la reprise par le privé de l'établissement de santé Les Portes du Sud à Vénissieux.

Placé en redressement judiciaire au début de l'été, l'avenir du Groupement hospitalier mutualiste Les Portes du Sud situé à Vénissieux n'est pas éclairci. Si six repreneurs s'étaient positionnés à la mi-septembre, dont un collectif de médecins de l'hôpital, le mandataire judiciaire a requis la relance d'un appel d'offres, suivi par les magistrats du tribunal de commerce de Lyon.

"L'installation d'une structure à but lucratif sur un tel territoire est inacceptable"

Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la CGT estime que ce nouveau délai ouvre "la porte aux grands groupes privés à but lucratif". "Cette initiative, perçue comme une attaque à la population de Vénissieux, mais aussi aux personnels du GHM Les portes du sud et de l’EHPAD la Solidage, suscite le regret du CSE et du Syndicat CGT, membre de l'Union Syndicale Départementale CGT Santé et Action Sociale du Rhône", peut-on lire dans le communiqué.

Six candidats à la reprise du groupement
Parmi les repreneurs potentiels : la société par actions simplifiées (SAS) Vesafund. Il s'agit d'un collectif de 27 médecins de l'Hôpital des Portes du Sud, réunis dans l'espoir de sauver l'établissement. Resamut, un réseau de santé mutualiste, avait annoncé sa candidature début juillet, au moment où les salariés se mobilisaient pour sauver l'hôpital. Quatre autres candidats ont déposé leur dossier auprès du tribunal de commerce. D'abord, le Groupe SOS, spécialiste du sauvetage d'organismes en difficulté depuis 1984. On trouve également le Groupe Avec, qui possède déjà 23 Ehpad, 12 cliniques et un centre hospitalier ; ainsi que la SAS CD Run. Le dernier candidat en lice est l'hôpital Saint-Joseph/Saint-Luc.

Alors que les maires de Feyzin, Vénissieux et Corbas ont récemment sollicité leur qualité de créancier contrôleur afin "d'être consultés pour les décisions importantes à venir", la CGT juge que "l'installation d'une structure à but lucratif sur un tel territoire est inacceptable" et appelle "à un dialogue ouvert et transparent, mettant en avant les intérêts de la communauté et préservant l'accès aux soins de qualité dans la région".

Lire aussi : Corbas, Feyzin et Vénissieux veulent être associées à l'avenir de la Clinique Portes du Sud

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