Le Rhône. @RaphaelQuesada
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Près de Lyon : ces projets sur le Rhône qui contrarient les défenseurs de l'environnement

La gestion du fleuve par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) devrait certainement être prolongée en 2023.  Or, plusieurs de ses projets font grincer les défenseurs de l’environnement. Lyon Capitale a enquêté sur les possibles conflits à venir.

La Compagnie nationale du Rhône (CNR) navigue en eau douce : la prolongation de la concession du Rhône, soutenue par l’État, ne devrait pas poser de problème jusqu’en 2041. Autrement dit : dès 2023, le concessionnaire sera de nouveau maître sur le fleuve roi... et ce depuis 1933. La compagnie, majoritairement publique, a trois missions dictées par l’État : la production d’électricité, le développement de la navigation fluviale et l’irrigation des terres agricoles sur le Rhône. Depuis peu ont été ajoutés l’environnement et l’aménagement du territoire. La CNR – régie par les résultats des négociations de prolongation de la concession – est donc contrainte de mener à bien les objectifs fixés, lesquels comprennent des constructions hydroélectriques. C’est là que le bât blesse : produire de l’énergie verte a un coût pour la faune et la flore. Des associations de protection de l’environnement commencent déjà à préparer leur opposition.
La CNR en chiffre.

La bataille du barrage de Saint-Romain-de-Jalionas

Loin d’être un long fleuve tranquille, le projet de barrage à Saint-Romain-de-Jalionas, au nord de l’Isère, fait partie de ces projets clivants. Le cahier des charges imposera ce dossier à la CNR dès 2023. Les élus et les associations ont débuté la levée de bouclier. La députée de l’Isère, Cendra Motin (LREM), prend position : “Je suis opposée à ce barrage car je suis convaincue que le coût écologique est trop important par rapport au gain énergétique.” De fait, le futur barrage ne comptera pas parmi les gros ouvrages hydroélectriques du Rhône, avec ses 37 MW d’électricité contre une moyenne de 149 MW de puissance installée par centrale hydroélectrique de la CNR, malgré les 230 millions d’euros d’investissement qu’il demande.

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