Collectif Unitaire 69 : rassemblement devant le PS du Rhône

Le Collectif Unitaire 69 qui regroupe des intermittents du spectacle, des chômeurs, des intérimaires et des retraités s’est rassemblé, jeudi après-midi, devant la fédération PS du Rhône en protestation contre la convention d’assurance-maladie, en vigueur depuis le 1er juillet dernier.

Une vingtaine de membres du Collectif Unitaire 69 se sont rassemblés, jeudi après-midi, devant la fédération PS du Rhône. "MEDEF, PS, même combat", "Social-traite, agent du MEDEF", pouvait-on notamment entendre dans les rangs. Les vitres ont été affublées de stickers noir avec une croix blanche ou des autocollants Medef. "Nous exigeons l’abrogation de la convention d’assurance-chômage mise en application depuis le 1er juillet dernier", souligne Jérôme Savy, membre du collectif et conseiller national du Syndicat français des artistes (SFA). "Dans cette histoire, le PS fait le jeu du Medef. À chaque fois, ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Il y a une atteinte aux droits sociaux", poursuit-il.

Dans un communiqué, le collectif dénonce "ce pacte qui permet de faire des économies sur le dos des précaires, pour couvrir le transfert de 50 milliards d’euros (en réalité 45 milliards, ndlr) vers les entreprises, par le pacte de responsabilité". Et rappelle que "6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés aujourd’hui. Cet accord ne fera qu’exclure davantage de chômeurs de l’indemnisation".

Rencontre avec David Kimelfeld

Vers 16h, trois membres du collectif ont été reçus par David Kimelfeld, maire du 4ème arrondissement de Lyon et premier secrétaire fédéral du PS. "Nous l’avons interpellé sur le non-respect des engagements du PS sur cette question. Il ne soutient pas notre action. Il suit la ligne politique de Gérard Collomb", indique Antoine Truchi, membre du collectif. Et d’ajouter : "Il nous a proposé de pouvoir débattre avec le PS en Assemblée générale avec d’autres représentants associatifs. On va réfléchir. C’est quand même un dialogue qui est biaisé".

Référé rendu ce vendredi matin

Cette contestation nationale fait suite à la signature de la convention d’assurance-chômage le 22 mars dernier par le patronat et trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) qui durcit les conditions d’indemnisations de plusieurs catégories de chômeurs, dont les intermittents. La nouvelle réglementation a été entérinée par un arrêté publié au Journal officiel, comme le gouvernement s’y était engagé, le 26 juin dernier. Avant son entrée en vigueur le 1er juillet. "Un recours a été déposé en justice contre les négociateurs de l’accord. Aucune concertation n’a été engagée à la table des négociations. Cet accord a été fait dans les couloirs. Le tribunal d’instance va rendre son référé vendredi matin", précise Jérôme Savy.

Cette convention doit permettre à l’Unédic, l’organisme paritaire qui gère l’assurance-chômage, d’économiser près de 2 milliards d’euros.

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