Michel Havard a fait les frais de sa gouaille. Par la suite, il s'est " vengé " en interpellant le maire de Lyon sur de nombreux sujets. L'opposition a su se faire entendre. Retour sur la séance du conseil municipal du 4 mai.
Du mieux avec l'OL
La chambre régionale de la cour des comptes avait pointé début mars du mieux dans les relations entre la ville de Lyon et l'OL. Allant vers plus de transparence, le conseil municipal a dévoilé les montants alloués au club. Pour la SASP Olympique Lyonnais, la structure professionnelle, la subvention est de 294 000 euros et pour l'association Olympique Lyonnais, les amateurs, elle est de 196 000 euros. L'opposition a, pour sa part, estimé que la transparence était loin d'être totale. " En 2008, l'OL a reçu trois millions d'euros en achat de place de la part de l'ensemble des collectivités locales. A cela, il faut ajouter l'exonération de taxe de spectacle de 1,6 millions d'euros. L'engagement de l'OL, en contrepartie est flou. Les actions sociales conduites par le club sont insuffisantes ", a estimé Christophe Geourjon, président du groupe Lyon Démocrate. Pour le groupe UMP, Ensemble pour Lyon, la transparence est loin d'être maximale et n'augmentera pas en 2009. Plus polémique, Michel Havard s'est interrogé sur " l'utilisation faites des 18 places en corbeille présidentielle dont dispose la ville ? ". Une préoccupation aussi soulignée par Etienne Tête assez discret, pour une fois, sur les rapports entre la ville et l'OL.
Collomb chambre Havard
Conséquence directe de la manifestation des personnels municipaux, les conseillers municipaux ont demandé une suspension de séance arguant qu'il ne pouvait travailler en raison du bruit. Au moment où la demande de Michel Havard était acceptée, les manifestants faisaient le silence. Quand le leader de l'opposition sortait tête haute, suivi des autres conseillers UMP, de l'enceinte du Conseil municipal, Gérard Collomb l'a raillé : " vous êtes le vrai leader de l'opposition. A mon avis, vous avez gagné au moins deux places dans le prochain classement ". Une remarque peut-être liée au dossier de notre magazine du mois de mai " Collomb a-t-il tué la droite ? ".
Qui a invité Peillon à OL-PSG ?
En plein milieu de sa diatribe sur le manque de transparence sur les rapports OL-Ville de Lyon, Michel Havard a lancé une petite pique au Parti Socialiste et à Gérard Collomb. Il s'est interrogé sur les personnes à qui étaient attribuées les 18 places dont bénéficient la ville dans la corbeille présidentielle de Gerland. " Lors du match OL-PSG, nous avons pu vous voir entourant Vincent Peillon, tête de liste aux européennes sur le Sud-Est. Est-ce que les places de la ville servent à çà ? Si oui, cela nous pose un problème éthique de voir la ville de Lyon instrumentalisé au profit d'un parti politique et cela risque de poser un problème juridique de financement de campagne électorale ", s'est interrogé Michel Havard, en ne manquant pas de rappeler l'article L 52-8 du code électoral : " les personnes morales, à l'exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d'un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués ". Gérard Collomb n'a pas répondu.
Broliquier s'interroge sur les subventions à Cap Canal
Si Cap Canal volait de ses propres ailes et ne demandait plus de subventions à la ville de Lyon, Denis Broliquier serait un homme politique heureux. Lors de la séance du 4 mai du Conseil municipal, il a interrogé Yves Fournel, l'adjoint à la Petite enfance, sur " le bien fondé de l'engagement de la ville dans une chaîne de télévision éducative ". Il s'est aussi félicité de la décision d'Yves Fournel d'entamer une réflexion collective sur ce sujet à la rentrée. En attendant, deux subventions de 62 000 et 146 000 euros ont été votées.
Où l'on reparle du Grand Stade
Le dossier n'est pas du ressort de la ville de Lyon mais du Grand Lyon et pourtant le sujet a été abordé à plusieurs reprises lors du Conseil municipal. Avant de faire l'objet d'une parenthèse de quelques minutes et d'un dialogue entre Thierry Braillard, adjoint aux Sports, Gérard Collomb et Michel Havard. Les deux premiers ont demandé au député UMP de faire voter au plus vite une loi pour permettre aux collectivités publiques de financer les voies d'accès au grand stade. " Pour accueillir l'Euro 2016, les stades devront être en service en 2014. Pour cela, les travaux doivent commencer dès maintenant. Mais on ne peut rien faire tant qu'il n'y a pas une loi. Les socialistes voteront cette loi si elle permet aux collectivités locales de financer. Si elle autorise d'autres choses, nous ne serons peut-être pas d'accord. Si la loi n'est pas déposé avant l'été, les stades ne seront pas réalisés à temps et l'Euro 2016 n'aura pas lieu en France ", a expliqué Gérard Collomb. En réponse à Michel Havard qui l'attaquait sur le choix de Décines, le sénateur-maire de Lyon a botté en touche : " c'est l'OL qui a dit qu'il fallait aller ailleurs ". En aparté, Michel Havard a tenu à souligner que des socialistes avaient voté contre l'amendement Collomb-Mercier en commission mixte paritaire au Parlement.
Touraine se défausse sur les nuisances des berges
Interpellé par écrit par le maire socialiste du 3ème arrondissement Thierry Philip sur les nuisances engendrées par les Berges du Rhône, Jean-Louis Touraine a expliqué que la ville n'y pouvait pas grand chose. " Je suis préoccupé par la facilité avec laquelle on peut acheter de l'alcool aux alentours des Berges dans des tabacs, boulangeries, épiceries. Nous ne pouvons rien faire contre cela. Pour le reste, je ne peux que demander à la Police Nationale d'être plus présente même si c'est difficile puisqu'elle est en sous-effectif ". Il a donc suggéré à Thierry Philip à solliciter avec lui le Préfet. Pas de vidéo-surveillance pour le quartier Confluence La Confluence sera l'un des seuls quartiers de Lyon à ne pas faire partie du dispositif de vidéo-surveillance de la ville de Lyon. L'investissement en caméra avait été intégré au budget 2009 de la ville de Lyon mais il a été retiré par Jean-Louis Touraine, premier adjoint au maire en charge de la Sécurité. Pour la simple et bonne raison que l'avancement des travaux dans le quartier ne le justifie pas. Des caméras de surveillance vont, en revanche, faire leur apparition dans le 9ème arrondissement dans le quartier de la Sauvegarde et à la Duchère.
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