Trois grandes écuries semblent sur les rangs : celle du favori, Bertrand Delanoë, soutenu par la jospinie et François Hollande. Celle de l'outsider parfaite, Martine Aubry, soutenue par les fabiusiens et les strauss-kahniens. Et enfin celle de Gérard Collomb, soutenu par Ségolène Royal.
Collomb à la tête d'une motion ? Eh oui ! Personne ne l'aurait cru quand il a lancé "la ligne claire", aux côtés de quelques autres grands élus locaux. Mais avec le ralliement de l'ancienne candidate à la présidentielle l'initiative du maire de Lyon a subitement changé d'envergure.
Gérard Collomb souhaitait éviter qu'un "présidentiable" prenne dès novembre, au congrès de Reims, les rênes du parti. Ségolène Royal, sans doute consciente que son heure n'était pas venue, a accepté de mettre ses propre ambitions "au frigo"... en espérant que ses concurrents pour 2012 feraient de même. En politique, quand on sent qu'on va perdre, il ne reste plus qu'à tout faire pour éviter de voir les autres gagner... Royal a donc rejoint la ligne claire.
"Elle ne pouvait pas être numéro 1, mais elle ne voulait pas non plus être nème10" explique une proche de Collomb. Elle sera donc nème2, derrière Collomb. Pourquoi Collomb ? "Ça arrange tout le monde que ce soit lui, car il ne veut pas être premier secrétaire" poursuit cette proche du maire. Faut-il croire Collomb quand il dit qu'il ne postulera pas pour la succession de François Hollande ? On n'est pas obligé : maintenant qu'il est le chef de file d'une "grosse" motion, sa candidature n'est plus totalement à exclure.
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