Depuis la mise en place du confinement, la circulation automobile à Lyon a fortement chuté. Tout comme la pollution.
Un article du Guardian, repéré par nos confrères du Progrès, se basant sur les données de trafic de l'entreprise TomTom montre l'évolution de la circulation dans les principales grandes villes du monde. Les graphiques se réfèrent à un indice suggérant le temps qu'il faudrait pour effectuer un trajet plus long que dans des conditions idéales.
“À Paris, par exemple, dans des conditions normales, l'indice d'encombrement était généralement supérieur à 100 %, ce qui signifie qu'un trajet prendrait plus de deux fois plus de temps que sur des routes vides. Pour chacune de ces villes, nous avons comparé l'indice de congestion moyen de 2019 pour les heures de pointe de chaque jour à l'indice de 2020, afin de montrer où les verrouillages sont les plus difficiles, où ils ont commencé le plus tôt et où ils commencent, en bonne santé, à être libérés”, explique le Guardian.
À Lyon, après avoir atteint près de 90% début mars, la circulation s'est brusquement écroulée au moment du confinement. Selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, le trafic a connu une diminution de 70%. Cette baisse a entraîné une réduction de la pollution notamment des NOx (-63% à Lyon et -65 % dans l'agglomération) et des particules fines.
Cependant, Atmo redoute une forte progression de la pollution après la fin du confinement. “Il ne faudrait pas qu’une reprise de l’activité économique et donc du trafic routier vienne annihiler les améliorations observées ces dernières semaines en matière de qualité de l’air”, appréhende-t-elle. Or selon les données du Guardian, dans la ville chinoise de Wuhan et de Shanghai, lors de la fin du confinement, le trafic est reparti à des niveaux proches de ceux de l'avant Covd-19, confirmant ainsi les doutes de l'observatoire régional de la qualité de l'air.