Manifestants pont de la Guillotière manif anti-FN
© Alice Patalacci

Congrès du FN : trois manifestants en garde à vue

En réaction au congrès du FN, une manifestation nationale d’opposants se déroulait samedi 29 novembre à Lyon. Ce dimanche matin, trois personnes étaient toujours en garde à vue, pour “violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique”. Elles devraient être mises en examen dans la journée.

Manifestants sur le pont de la Guillotière, lors de la manifestation anti-FN, le 29 novembre 2014 © Alice Patalacci

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Cimamonti-Mercier © Tim Douet_034 ()

© Tim Douet

Marc Cimamonti (photo ci-contre), le procureur de la République de Lyon, s'est exprimé ce dimanche matin sur Radio Scoop. Il a dressé le bilan de la manifestation d'hier à Lyon et révélé que trois personnes avaient été placées en garde à vue, interpellées lors d'échauffourées avec la police, en marge de la manifestation anti-FN ce samedi à Lyon.

Onze autres ont été arrêtées avant même le début de la manifestation, place Jean-Macé, hier, lors des contrôles de police effectués avant l'accès au site de la manifestation. La police précise avoir voulu ainsi empêcher "600 à 800 casseurs d'ultragauche, des autonomes", d'en découdre avec les forces de l'ordre.

Relevés ADN sur le matériel des manifestants

Le procureur révèle sur la radio locale qu'il n'exclut pas dans les prochains jours de diligenter d'autres enquêtes, si les relevés effectués par la police scientifique sur place donnent des résultats.

Albert Doutre dans l’émission L’Autre Direct, le 29 janvier 2014 © Tim Douet

Albert Doutre © Tim Douet

Les forces de l'ordre ont "ramassé du matériel" appartenant aux manifestants, comme "des marteaux, des casques et des effets vestimentaires", sur lesquels elles espèrent maintenant retrouver des traces ADN leur permettant d'engager des poursuites.

Albert Doutre (photo ci-contre), le directeur départemental de la sécurité publique, interviewé par Radio Scoop, déplore en particulier "11 policiers blessés" hier à Lyon et "12 vitrines de commerces étoilées".

Des bus arrêtés avant Lyon

Du côté des manifestants, on s'étonne plutôt du faible nombre de manifestants présents hier à Lyon (3 500 selon la police, 4 000 selon les organisateurs) et ce en dépit de l'appel national relayé par la Coordination nationale contre l’extrême droite (Conex), qui avait appelé sur son site l'ensemble des "collectifs, associations, syndicats et organisations qui sont engagés de longue date contre les idéologies d’extrême droite, dont le FN est le porte-parole électoral", à manifester hier à Lyon.

Mais, un peu plus d'un mois seulement après la mort de Rémy Fraisse dans le Tarn, le contexte social est toujours très tendu en France, et les forces de l'ordre n'ont rien laissé au hasard hier à Lyon. Le site collaboratif d'informations alternatives lyonnais Rebellyon signale la présence de "plusieurs dizaines de camions de CRS, de gardes mobiles, la BAC, un canon lanceur d'eau, et même un hélicoptère". Les transports en commun étaient tout bonnement suspendus hier à Lyon, le temps de la manifestation, pour empêcher d'éventuels manifestants de rallier la cité des congrès où se tenait le congrès du FN.

"Des bus venant de Paris, d’Italie, de Grenoble ou de Berne ont été arrêtés sur le trajet, avec contrôle systématique des papiers et fouille. Certains [manifestants] n’ont pas pu se rendre au point de départ de la manifestation", déplore Rebellyon.

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