Consommation : les hypermarchés marquent le pas dans le Grand Lyon

La 9e enquête sur les consommateurs de la région lyonnaise menée par la CCI montre un ralentissement de la consommation ces cinq dernières années au détriment des hypermarchés de la grande périphérie. Pour l'instant, le centre ville tire son épingle du jeu malgré la multiplication des surfaces commerciales. Détails.

Réalisée à partir d'un échantillon de 6.200 consommateurs répartis dans un périmètre de 50 km autour de Lyon, la 9e enquête consommateurs de la région lyonnaise et beaujolaise montre un ralentissement de la consommation dans l'aire métropolitaine ces cinq dernières années. Celle-ci augmente de seulement 10% entre 2006 et 2011, contre 22 % sur la période précédente (2001-2006). une augmentation qui correspond tout juste au potentiel de consommation supplémentaire engendré par l'installation de nouveaux habitants, "le pouvoir d'achat a stagné mais la démographie a augmenté", précise Gérard Collomb.

L'enquête démontre que les parts de marché des surfaces commerciales ne sont pas extensibles à l'infini. Résultats, "les hypermarchés classiques de plus de 6500 m2, installés en grande périphérie perdent des parts de marché au profit des grandes surfaces de cœur d'agglomération, Part Dieu, Presqu'île. Les gens ne veulent plus simplement consommer mais aussi se faire plaisir" analyse Gérard Collomb.

Presqu'île et Part-Dieu toujours en tête

Situés sur la première place du podium des pôles commerciaux de la région, la Presqu'île (hors pôle de commerce de la confluence ouvert en 2012) et la Part-Dieu se portent bien en effet, ex-æquo à plus de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires annuels (hors restauration et services). Suivis de près toutefois par St-Priest / Porte des Alpes, premier pôle périurbain de la région limité au strict champ du Pont, qui représente encore entre 500 et 600 millions d'euros de CA. Viennent ensuite Ecully-Le Pérollier (250 à 300 de CA annuel en 2011) suivis de Givors, la périphérie de Villefranche, St-Genis 2 et Vénissieux - Le Puisoz, entre 200 et 250 millions. En queue de peloton, on trouve Carré de Soie et Meyzieu-Peyssilieu entre 50 et 100 millions d'euros.

Concernant Carré de Soie, situé en première couronne, le président du Grand Lyon critiqué pour avoir ouvert beaucoup de centres commerciaux depuis son élection au centre de l'agglomération, relativise expliquant que le centre commercial ouvert en 2009 atteint "presque ses objectifs à 90 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 100 millions visés". Il poursuit en expliquant avoir délivré en priorité des autorisations "quand il y avait un projet porteur de dynamisation d'un quartier, comme à Carré de Soie" et relativise, le Grand Lyon ayant selon lui délivré "trois fois moins d'autorisations d'installation de nouvelles surfaces commerciales sur la période que de demandes d'installations reçues".

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