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Contre la hausse des prix du carburant, ils veulent bloquer Lyon

À travers toute la France, de nombreux mouvements, politiques ou non, appellent à un blocage des villes le 17 novembre pour demander une baisse des prix du carburant. À Lyon, ils sont déjà 2 500 à dire y participer sur Facebook.

Les villes seront-elles bloquées le 17 novembre 2018 pour protester contre la hausse du prix des carburants essence et diesel ? Un mouvement national a été lancé après une pétition postée en ligne qui regroupe plus de 300 000 signatures. Des pages locales pour relayer les actions ont également été créées spontanément pour les grandes villes de France.

Sur celle concernant un blocage de Lyon, plus de 2 500 personnes indiquent participer à la manifestation et 10 000 se disent intéressées. À l'origine de cette page Facebook, on retrouve Brice Telki, responsable du NPA de Rive-de-Gier. Ce dernier souhaite néanmoins que le rassemblement soit apolitique : "C'est moi qui gère la page, je l'ai lancé en tant que citoyen français, le NPA ne la gère pas. J'ai également lancé celle de Saint-Étienne que j'ai confiée à une autre personne".  Pour Brice Telki, l'idée est de faire converger la manifestation de Lyon, avec celle de Saint-Étienne, le 17 novembre. Des automobilistes, camionneurs et agriculteurs partiraient des villes vers 8h, avec des opérations escargots coordonnées sur l'A7 pour le convoi de Lyon, et l'A45 pour celui de Saint-Étienne, "nous nous rejoindrons à Givors avant de partir pour bloquer la raffinerie de Feyzin". Interrogé sur le paradoxe de voir des automobilistes en bloquer d'autres, Brice Telki explique : "C'est un samedi, très peu de personnes iront au travail, sauf ceux qui sont dans des centres-commerciaux ou les artisans. Aujourd'hui, le gouvernement pénalise les classes moyennes, les plus pauvres, les retraités. Si le prix de l'essence monte jusqu'à 2 euros comme le prévoit le gouvernement, on bloquera jusqu'à ce qu'il accepte de baisser le prix ou de le geler".

Des gilets jaunes sur le tableau de bord

Le dernier grand mouvement populaire à Lyon était celui des marches pour le climat, regroupant à chaque fois 15 000 personnes et demandant la fin des énergies fossiles. Doit-on voir désormais deux France qui s'opposent sur cette question ? Pour Brice Telki, "Même à 3 euros le litre pour le diesel, des gens continueront de prendre leur voiture car ils n'ont pas le choix. Ils habitent dans des secteurs où sans voiture vous êtes au chômage. Il faut bâtir une énergie durable, mais ça n'arrivera peut-être que dans 50 ans. L'augmentation du diesel, ça n'avantage ni les salariés, ni les ouvriers, ni l'écologie, c'est une punition du gouvernement qui augmentent des taxes qui vont dans sa poche". Brice Telki souhaite désormais faire connaître le mouvement du 17 novembre "à ceux qui ne sont pas sur les réseaux sociaux. Des gens mettent leur gilets jaunes sur le tableau de bord pour protester contre la hausse du carburant. Personnellement, j'ai une affiche sur ma voiture. On va faire de la communication du quotidien car tout le monde n'est pas sur Facebook". De son côté, le gouvernement a publié une vidéo expliquant la hausse des prix du carburant (voir ci-dessous), déclenchant essentiellement des réactions hostiles. Le 17 novembre pourrait bien devenir une journée test avec en ligne de mire la question de concilier ceux qui ne veulent plus d’énergies fossiles et ceux qui en ont encore besoin.

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