La grève contre la réforme des retraites se poursuit ce jeudi 9 mars, du côté de la jeunesse étudiante. Selon la préfecture, ils seraient 600 à avoir défilé dans les rues de Lyon.
Depuis le 7 mars et la mobilisation record de 25 000 à 50 000 personnes dans les rues de Lyon, la mobilisation ne faiblit pas contre la réforme des retraites. Les manifestations, les blocages et les mouvements de grève se succèdent.
Ce jeudi, alors que l'Université Lyon 2 et l'ENS étaient en partie bloquées, les étudiants lyonnais étaient invités à participer à une manifestation étudiante au départ de Jean-Macé. Il est 14h30 lorsque près de 600 jeunes s'élancent, selon les chiffres de la préfecture du Rhône, en direction de la place Guichard.
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Précarité étudiante et réforme des retraites dans le viseur
Pour bon nombre de jeunes manifestants, cette mobilisation doit permettre de montrer du doigt la précarité étudiante qui affecte les jeunes. Zazie Roques, étudiante en deuxième année de science politique à l'Université de Lyon 2 et vice-présidente de l'UNEF Lyon confie vivre avec "183 euros par mois". "Je suis totalement concernée par la précarité étudiante et cette année, à quelques euros près je n'ai plus droit à la bourse. Aujourd'hui on est là pour montrer que la jeunesse est elle aussi concernée par cette réforme des retraites", explique l'étudiante.
"Macron t'es foutu, la jeunesse est dans la rue"
Le slogan des manifestants, jeudi 9 mars
Hugo, étudiant en 3e année de Lettres Modernes à l'Université Lyon 3 en est à sa troisième manifestation depuis le début de la semaine. "Nous, on est clairement la génération qui va souffrir si cette réforme passe. Moi qui prévois d'être professeur en français, je ne me vois pas donner un cours en bonne et due forme à 67 ans", s'insurge le militant, avant d'ajouter "je fais partie des personnes qui se voient refuser la bourse à quelques centimes près. Je n'ai pas d'autre choix que de manger des légumes et des pommes à chaque repas".
Une lutte commune pour tous
Pas seulement étudiante, la mobilisation touche également d'autres secteurs, catégories et mobilise les minorités LGBTQI+. "C'est une lutte commune pour tous les partis, où les femmes et les racisés sont encore plus touchés", ajoute un manifestant. Dans un élan de solidarité, les étudiants et jeunes mobilisés manifestent pour "tous ceux qui sont dans une situation de précarité et qui vont devoir ramer pour avoir une retraite correcte", note Alexia. "Moi je suis queer, je suis au chômage et je suis handicapée et je me retrouve sans ressource pendant un mois. Je n'aurai clairement jamais de retraite parce que j'ai du mal à trouver du travail et que je ne ferai jamais tous les trimestres demandés", poursuit-elle.
Aux côtés des étudiants, on trouve aussi quelques enseignants mobilisés par le syndicat SNES-SFU. Venu soutenir les jeunes, Jérôme Derancourt, professeur dans le secondaire, s'emporte contre la réforme : "l'idée de devoir travailler deux ans de plus alors que d'autres alternatives sont possibles pour équilibrer le système, c'est d'une violence sans nom injustifiée".
Une nouvelle manifestation appelée par l'intersyndicale doit se dérouler ce samedi 11 mars, à 14 heures, de la place Jean-Macé à la gare des Brotteaux.
ce gouvernement excelle dans l'anti social ne nous étonnons pas , faut il avoir 55 ans pour préparer l'avenir, Les "décideurs" on bien pris la peine de s’épargner des contraintes.. Pour le régime unique des retraites, mais alors ne souffrant d'aucune exception .
régime unique des retraites ? hmm...pourquoi pas? mais alors il faut un régime unique des salaires, un régime unique des conditions de travail. non?
"la jeunesse lyonnaise descend aussi dans la rue". Ils s'inquiètent de l'age de la retraite mais c'est surtout le fait qu'il faille 43 ans de cotisation pour une retraite entière. Comme ils n'ont pas l'air presser d'entrer dans une carrière active, ce ne sera pas 64 ans qu'ils leurs faudra.