Une opération de destruction des contrefaçons saisies par la douane française avait lieu mardi 11 juin sur tout le territoire national. 17 sites étaient concernés, dont la direction régionale des douanes de Lyon située à côté de l'aéroport Saint-Exupéry.
Plus de 10 000 articles contrefaits (jouets, articles textiles, produits high-tech, chaussures, médicaments, montres, lunettes...) ont été détruits à Lyon. Depuis le mois de janvier 2012, les douanes lyonnaises ont saisi 49 000 articles, représentant une valeur totale de 3 320 105 euros.
Cette opération faisait écho au nouveau règlement de l'Union européenne visant à renforcer les capacités d'action de la douane qui a été adopté par le Parlement européen.
En 1994, suite à la loi Longuet relative à la répression de la contrefaçon, 200 000 articles avaient été saisis. Les chiffres ont explosé, passant à 2,3 millions en 1998, pour atteindre le nombre record de 8,6 millions d'articles saisis en France pour l'année 2011.
70 % des produits contrefaits viennent d'Asie, l'Europe arrivant en seconde position avec 15 %. Les articles d'habillement représentent la plus grande partie des saisies en quantité.
Dangerosité
Les douanes évaluent à 20 % les contrefaçons pouvant être dangereuses. Les médicaments, les jouets, les pièces mécaniques ou l'outillage sont souvent des articles où les normes de fabrication des produits copiés ne sont pas respectées.
Internet intéresse fortement les douanes depuis quelques années. Les fraudeurs ont en effet profité de la croissance de l'e-commerce pour écouler leur produits contrefaits. En 2009, un service de "cyber-douane" a été créé, des protocoles de coopération ont même été signés avec des opérateurs de vente en ligne comme Price Minister afin de limiter les offres illicites sur le Net.