Deux jours après l'incendie dans la zone industrielle de Corbas mercredi 28 août, l'heure est à l'évaluation des répercussion économiques. 220 salariés pourraient se retrouver au chômage technique selon le maire. Précisions.
Maîtrisé, mais toujours pas éteint, le feu continue de brûler jeudi 29 août. Les entreprises Sodely, du groupe Boucheries André, ainsi que Stef enregistrent le plus de dégâts, ayant vu partir en fumée près de 90% de leurs installations. Cibevial, propriétaires de l'usine d'abattage au sein de laquelle l'incendie s'est déclarée, est paradoxalement moins touchée.
La municipalité se rassure... peu à peu
De quoi alimenter les pires craintes chez Jean-Claude Talbot, maire de la commune de Corbas, qui se montre particulièrement inquiet : "il y avait de quoi être pessimiste, quand on voyait tout tomber, deux grosses entreprises touchées (…) j'ai été moi-même entrepreneur, je sais ce que ça représente".
Soucieux pour la pérennité du site en plein contexte de crise économique, l'élu cherche cependant à relativiser la catastrophe : "l'évaluation économique n'est pas encore faite, on attend le résultat des analyses". Le maire avance un chiffre général de 220 salariés du site qui pourraient se retrouver au chômage technique, dont 120 pour les trois entreprises principales. Des chiffres dont il reconnaît qu'ils sont encore à prendre avec prudence.
Les premières mesures des entreprises
De fait, une partie du personnel devrait d'ors et déjà être réaffectée sur d'autres sites. Boucherie André annonce dans un communiqué avoir pris les mesures nécessaires pour réaffecter ses 35 employés, sans passer par la case chômage technique. Les salariés devraient ainsi être redéployés dans sept magasins de la compagnie, qui disposent chacun de chambres froides et de salles blanches.
A l'abattoir, difficile, là encore, de mesurer l'impact financier de l'incendie. Un porte-parole de l'entreprise se veut néanmoins optimiste, assurant que "la société n'est pas mise en danger (…) Et il ajoute : on devrait par ailleurs être peu affectés par le risque de rupture de stock, du fait de notre mode d'approvisionnement directement chez les producteurs et éleveurs".
En attendant que puissent être établis les premiers chiffres du coût global des destructions, la priorité reste donnée à la lutte contre les flammes. Ce n'est qu'ensuite, comme le fait remarquer Jean-Claude Talbot, que pourra être posée la question de la relance du site. Pour l'heure, 3 fourgons sont encore présents sur le site, ainsi qu'une vingtaine de pompiers sous la supervision d'un chef de groupe, chargés de prévenir toute reprise de feu éventuelle.