Depuis le mois de septembre (lire article précédent), le village, mondialement réputé pour sa prestigieuse appellation viticole, était très remonté contre le maire Gilbert Garnier. Ce dernier avait décidé, contre vents et marées, d'urbaniser la localité, prétextant augmenter la population de 3% d'ici dix ans. Dans les tuyaux, la construction d'habitations de plusieurs étages, sortes de HLM version XXIe siècle... plantées au beau milieu des vignes. Soit 3,4 des 100 hectares de vignobles qui devaient passer à la tondeuse. Le Syndicat des vignerons de l'AOC et l'association "Cornas, les coteaux d'abord" avaient rapidement dégainé. Enorme levée de boucliers contre le maire de cette terre brûlée (en celte), qui dépassera largement les frontières cornassiennes, puisque l'info est relayée aux quatre coins de la planète par des journalistes du cru (et quel cru!). Pour Noël, le petit père barbu a ramené dans sa hotte la bonne nouvelle : le rapport du commissaire enquêteur qui porte un avis défavorable sur l'urbanisation du hameau des Mazards. Finalement, le maire s'est résigné et a cédé. Le Cornas est sauvé. Santé !