Cette semaine du 1er novembre, 110 nouveaux clusters ont été recensés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes d'après les données des Santé publique France. 47% d'entre eux se trouvent dans des EHPAD.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est devenue l'épicentre de cette deuxième vague de coronavirus. La circulation virale ne décroit pas alors que les hôpitaux saturent. Dans son point épidémiologique hebdomadaire en date du 5 novembre, Santé publique France recense 110 nouveaux clusters signalés dans la région cette semaine. La semaine précédente, moins de 80 nouveaux clusters avaient été recensées ; moins de 60 la semaine d'avant. Santé publique France précise en outre que ce nombre de nouveaux clusters doit être revu à la hausse : "Compte tenu de la circulation virale actuelle, le nombre de clusters est sous-estimé."
Ces derniers chiffres portent le nombre de clusters actifs à 249. Sachant que depuis le fin du mois de septembre, seuls les clusters à criticité élevée sont recensés. Où se trouvent ces 249 clusters actifs dans la région ? Quels sont les milieux les plus touchés ?
Un tiers des clusters actifs se trouvent dans le Rhône
Sans surprise, c'est le département du Rhône qui recense le plus de clusters actifs, au nombre de 75 actuellement, soit un tiers du nombre total de clusters actifs comptabilisés par Santé publique France. Viennent ensuite l'Isère, la Savoie et l'Ain, au coude à coude avec respectivement 27, 26 et 26 clusters. Puis la Haute-Loire et ses 22 clusters, le Puy-de-Dôme et la Drôme avec chacun 16 clusters. La Haute-Savoie, la Loire, l'Allier et l'Ardèche s'en sortent légèrement mieux avec respectivement 11, 9, 9 et 8 clusters actifs. Enfin, seuls 3 clusters actifs ont été communiqués dans le Cantal, département réputé pour sa faible densité de population.
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Situation catastrophique dans les EHPAD
Comme pour la première vague, ce sont les EHPAD qui sont dans la situation la plus compliquée : 52 clusters y ont été recensés cette semaine, soit près de la moitié des clusters signalés (47%). Ce qui porte le nombre total de clusters actifs dans les EHPAD à 112, là aussi près de la moitié du total des clusters actifs dans la région. L'Ain est le département le plus touché, avec 20 clusters actifs dans ses EHPAD, suivi de près par l'Isère (16 clusters), la Haute-Loire ( 16 clusters) et la Savoie (15 clusters).
Les établissements de santé sont également dans une situation préoccupante et ont déclaré 10 clusters cette semaine, soit 26 clusters actifs dans des établissements de la région, dont 7 dans le Rhône. La situation est assez similaire dans les établissements médico-sociaux pour les personnes en situation de handicap qui ont également fait remonter 10 clusters cette semaine et comptabilisent 19 clustersactifs, dont 5 dans le Rhône et autant en Savoie.
Diffusion communautaire de clusters scolaires et universitaires
Ce n'est pas une surprise avec le maintien des établissements scolaires ouverts malgré la circulation virale soutenue. Le milieu scolaire et universitaire a déclaré cette semaine 9 clusters, portant le nombre de clusters actifs à 39. Parmi ceux-ci, 13 ont provoqué une diffusion communautaire, dont 10 dans le Rhône. Cela signifie que les contaminations ne sont pas restées circonscrites au cluster mais se sont propagées dans le reste de la population.
Le milieu professionnel est également touché, avec 9 clusters recensés cette semaine dont la moitié dans le Rhône et donc actuellement 20 clusters actifs en dépit des encouragements à recourir au télétravail dès que possible.
Les autres clusters recensés cette semaine se trouvent dans des établissements sociaux d'hébergement et d'insertion (6 clusters), suite à des rassemblements temporaires de personnes (4), dans le milieu pénitentiaire (3) ou les structures de l'Aide sociale à l'enfance (2). Un cluster a également été recensé dans les communautés vulnérables, un dans le milieu familial élargi, un en crèche et un dans une structure de soins pour personnes SDF.
Bonjour
Cela veut dire que les protocoles sanitaires définis pour les EHPAD ne sont pas assez performant ou mal adaptés ???
A moins que se soit le personnel ou les visiteurs qui n’appliquent pas avec rigueur les protocoles qui ont définis par l’administration ?