La 2e vague de l'épidémie de coronavirus a été très forte dans la région. Les chiffres dévoilés par l'INSEE sont sans appel. Avec une très grosse augmentation de la mortalité, dans la région, lors des 4 derniers mois de 2020, par rapport à la même période en 2019. En gros lorsque la 2e vague a touché de plein fouet Auvergne-Rhône-Alpes. 8500 personnes sont mortes en plus dans la région lors de cette période.
Les chiffres sont sans appel. La mortalité a largement augmenté en Auvergne-Rhône-Alpes en 2020. Notamment lors de la 2e vague de l'épidémie, qui a touché de plein fouet la région lors de la 2e quinzaine d'octobre et au mois de novembre.
"Les actes de décès enregistrés à l’Insee peuvent éclairer l’impact de la crise sanitaire, mais pas entièrement. En effet, les causes de décès ne sont pas remontées dans le répertoire des personnes physiques géré par l’Insee. Les statistiques permettent donc de compter le nombre de décès toutes causes confondues, mais pas d’isoler le nombre de décès lié à la seule Covid-19", précise l'INSEE.
C'est simple. Entre le 1er mars et le 30 avril, lors de la 1ère vague, Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 14 300 décès en 2020 contre 12 000 en 2019. Soit une hausse de 19%. Sur la même période, la hausse est de 27% en moyenne en France. Au printemps, la région a été moins touchée que la moyenne française lors de la 1ère vague. Comme le montre le graphique ci-dessous.
Entre les deux vagues, entre le 1er mai et le 31 août, pas ou très peu de différences entre 2019 et 2020 dans la région, "le nombre de décès comptabilisés dans la région en 2020 est identique à celui de 2019, soit un peu plus de 21 800 décès. Il n’y a donc pas eu d’accélération du calendrier des décès lors de la première crise sanitaire qui se serait traduit par un creux durant ces quatre mois", poursuit l'INSEE.
Enfin, les quatre derniers mois de l'année 2020. Très meurtriers dans la région. Entre le 1er septembre et fin décembre 2020, il y a eu dans la région 8 500 décès de plus qu'en 2019 lors de la même période. Soit une augmentation de... 38%. Les trois semaines les plus meurtrières dans la région sont les trois premières de novembre 2020, au plus fort du pic épidémique dans la région. " Au niveau national, cette surmortalité a été trois fois moins forte qu’en Auvergne-Rhône-Alpes durant ces trois semaines", précise l'INSEE.
Le surmortalité touche, largement, les +de 65 ans. En effet, il n'y a pas de différence de mortalité entre 2019 et 2020 pour les - de 65 ans. En revanche, 27 504 personnes de + de 65 ans sont mortes dans la région lors des 4 derniers mois de l'année 2020... contre 19062 lors des quatre derniers mois de l'année 2019. Comme le montre le tableau ci-dessous.