L'ARS Auvergne-Rhône-Alpes demande ce mercredi 7 avril à tous les hôpitaux publics et privés de l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes de déprogrammer l'ensemble des opérations chirurgicales et interventionnelles non urgentes pour une durée de deux semaines. La situation sanitaire se dégrade dans les hôpitaux de la région.
Les départements les plus touchés sont le Rhône et la Loire "mais la situation se dégrade aussi dans l'Ain, en Isère et en Savoie", précise l'ARS. Le taux d'incidence est très haut dans la région, autour de 400. Il est supérieur à 500 dans le département du Rhône. Le taux d'incidence représente le nombre de cas positifs pour 100 000 personnes sur 7 jours.
"Après une déprogrammation progressive d'ores et déjà engagée dans une grande partie de la région, il convient aujourd'hui d'augmenter rapidement à la fois les capacités d'accueil en service de réanimation et les capacités d'hospitalisation conventionnelle en médecine", explique l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
852 lits de "réa" ouverts actuellement dans la région, contre 559 en temps normal
Ce mercredi, plus de 3500 personnes sont hospitalisées des suites du covid-19 dans la région, dont 500 en réanimation. Pour prendre en charge également les patients en réanimation non atteints du covid-19, 852 lits de réanimation sont ouverts actuellement dans la région, contre 559 en temps normal. En déprogrammant toutes les opérations non urgentes, jusqu'à 1200 lits de réanimation peuvent être armés en Auvergne-Rhône-Alpes.
L'ARS demande ainsi "aux directeurs de tous les établissements publics et privés de la région de déprogrammer l'ensemble des activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes et sans perte de chance avérée à court terme pour les patients, ainsi que l'activité de chirurgie ambulatoire".
Ces mesures s'appliquent pour une durée minimale de deux semaines, soit jusqu'au 23 avril.
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Potentiellement il reste donc des places en réanimation, GD et la mairie de Lyon vont donc pouvoir demander au préfet la réouverture des quais de Saône (LOL).
Question : ce n'est pas ça qui s'appelle trier les malades ?