En un jour, le taux d'incidence a largement chuté dans le département du Rhône, passant de 550 à 450... Cela n'est nullement représentatif d'une chute du nombre de nouveaux cas. Il s'agit seulement d'un effet... Lundi de Pâques.
C'était attendu. Nous vous l'avions annoncé jeudi. Le taux d'incidence a fortement chuté à Lyon et dans le Rhône, d'après les derniers chiffres stabilisés jeudi soir. Explications.
La circulation du virus à l'instant t sur un territoire se mesure grâce au taux d'incidence. Les décideurs ont les yeux rivés dessus. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus, à un instant t, sur un territoire. D'après les derniers chiffres stabilisées dont nous disposons (au lundi 5 avril), ce taux d'incidence est de 451 dans le Rhône. Il était de... 550 la veille.
Une baisse purement circonstancielle...
Une chute nette. Enfin, le virus circule moins ? Malheureusement non... C'est purement circonstanciel. Voir ci-dessous.
Les mesures prennent en compte un calcul sur une semaine glissante. Dans le cas présent, du mardi 30 mars au lundi 5 avril. Or, le lundi c'était férié, c'était le lundi de Pâques. Il y a eu beaucoup moins de tests. A l'instar d'un dimanche. La moyenne sur une semaine a donc forcément chuter. Il y a eu beaucoup moins de tests le lundi 5 avril que le lundi 29 mars donc forcément beaucoup moins de cas positifs. Une chute du taux d'incidence qui ne veut absolument rien dire de la dynamique épidémique.
Dans la région, même phénomène, le taux d'incidence est passé de 402 à 330 en un jour. Idem en France, où le taux est passé de 408 à 333. Et on le répète, cela ne peut pas être interprété comme une baisse de circulation du virus. Pour le moment.
Article non factuel destiné à angoisser une fois de plus,ce taux est calculé sur une semaine et non pas un jour. Allez les pro enfermeurs bonne esbroffe
Il faut arrêter de toujours crier au complot. Cet article explique bien la raison du pourquoi, il permet de bien comprendre les choses. Pourquoi un journaliste chercherait-il à angoisser les gens ?
Donc si je comprends bien, vous publiez en une du 11 avril un article daté du 9 avril reprenant des chiffres du 5 avril, eux même calculés sur les 7 jours précédents ?
Du coup, en effet, ces données ne sont pas très représentatives.
Ce que pourrait aussi conclure le journaliste, ou du moins orienter sa reflexion, c'est le constat qu'un simple effet de calendrier impacte anormalement un indicateur considéré comme primordial.
Et ainsi, remettre en cause l'indicateur lui même ,ou tout du moins questionner sa portée, son interet , voir sa formule.
Là , on rentrerait en fait dans le coeur du problème du taux d'incidence selon Veran.
Mais au vu de certains commentaires, on perdrait quelques pourcents de lecteurs les plus faibles en réflexion....