Selon le dernier bilan de l'Agence régionale de santé, les hôpitaux de la région ont accueilli 71 nouveaux patients atteints du coronavirus ce jeudi. En réalité, ce chiffre est supérieur à 300.
Chaque jour depuis le début de la crise, l'Agence régionale de santé publie un point de situation sur l'évolution du coronavirus dans la région et les départements qui la compose. Ce bilan quotidien comprend plusieurs informations : “le nombre de personnes actuellement hospitalisées”, “le nombre cumulé de personnes décédées”, “le nombre cumulé de personnes retournées à domicile”, ou encore “le nombre de personnes actuellement en réanimation parmi les patients hospitalisés”. Il y a encore quelques jours, l'ARS donnait aussi le nombre de patients “étant ou ayant été hospitalisés” dans la région depuis le début de la crise.
L'agence a désormais fait le choix de ne comptabiliser que les personnes hospitalisées. L'objectif de cette donnée d'avoir “une photographie (de la situation, NdlR) en quelque sorte”, pour surveiller les capacités d’accueil des hôpitaux et anticiper ou éviter la saturation.
Selon cette méthode de calcul, 71 personnes de plus ont été hospitalisées ce jeudi en 24h. En réalité, le nombre de nouvelles personnes hospitalisées est supérieur à 300 (307 exactement). En effet pour apprécier l'arrivée de nouveaux cas dans les hôpitaux de la région, il faut y soustraire les personnes qui les ont quittés en 24h, en l'occurrence, les personnes guéries et celles malheureusement décédées. Deux indicateurs qui augmentent de façon croissante actuellement. Le nombre de décès, 55 en 24 heures, est même le plus lourd bilan depuis le début de la crise.
Ce ne sont donc pas 71 nouveaux cas qui sont arrivés dans les hôpitaux de la région, mais bien 307. Les courbes des cas pris en charge dans les hôpitaux et celle des personnes actuellement hospitalisées n'ont d'ailleurs pas la même trajectoire, le premier poursuivant sa hausse quand la seconde semble s'aplanir. Ce qui serait une bonne nouvelle par ailleurs, car cette dernière indique que les hôpitaux régionaux sont toujours en capacité de gérer l'afflux de patients.