Coronavirus à Lyon : comment seront suivis les malades et cas contacts ?

À partir du 11 mai, jour de déconfinement, près de 100 000 déspistages par semaine pourront être réalisés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une politique d'isolation et d'identification des personnes potentiellement infectées va aussi être mise en place.

Lors d'une conférence de presse organisée ce vendredi par la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes, le docteur Jean-Yves Grall, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS), a apporté des précisions sur les dépistages mis en place dans la région et sur le suivi et l'isolement des malades. Alors que 2206 malades du Covid-19 sont toujours hospitalisés dans la région, une politique de déspistage et d'isolation des cas confirmés va être mise en place à compter du 11 mai. Le gouvernement a annoncé 700 000 tests hebdomadaires dès lundi. Dans la région, 12 000 à 15 000 diagnostics vont être réalisés quotidiennement, c’est-à-dire jusqu'à 100 000 tests par semaine.

“Pas de politique générale de dépistage”

“Nous serons en capacité de les réaliser grâce aux 510 sites ou laboratoires de la région”, a déclaré le directeur de l'ARS. Actuellement, seuls les départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire ne disposent pas de laboratoire de test. Ces derniers s'effectueront “toujours sur prescription médicale”. “Il n'y aura pas de politique générale de dépistage. Ils seront réservés aux patients suspects, aux cas contacts et aux personnes vulnérables et fragiles”, a précisé le docteur Grall. En fonction des besoins, la capacité de test pourra atteindre les 140 000 par semaine grâce au conventionnement en cours de onze laboratoires de recherche et laboratoires vétérinaire, pour réaliser ces analyses médicales.

Les diagnostics seront rendus en 24 heures, prévoient les instances de santé. “Il faudra aller vite pour qu'une fois ce diagnostic réalisé, les cas soient isolés”, a indiqué Jean-Yves Grall. Quand un malade sera confirmé, trois niveaux hiérarchiques vont être mobilisés pour isoler les malades et identifier les personnes avec qui ils ont été en contact. D'abord le médecin traitant, puis la plateforme d'assurance maladie et enfin l'ARS via ses plateformes départementales. L’agence de santé pourra diligenter une brigade mobile pour les cas où le nombre de personnes contaminées semble être important. C’est ce qui a été mis en place aux Contamines-Montjoie en février. Tous ces cas contacts seront eux aussi dépistés.

Des lieux d’isolement des malades dans chaque département

Durant ce processus, les malades du Covid-19 devront alors être isolés à leur domicile ou à défaut, si ce n'est pas possible, dans des lieux dédiés identifiés par les services de l'état. “Dans chaque département, nous avons des structures qui pourront être utilisées pour ce confinement”, a assuré le directeur de l'ARS. “Quand une personne contactée donne son accord pour avoir un appui, une cellule dédiée va l'appeler pour l'aider à respecter cet isolement. La plupart des Français n'ont pas besoin de cet appui. D'autres vont devoir être aidés pour faire leurs courses par exemple. Et dans certains cas, les personnes devront être isolées et hébergées dans des centres dédiés”, a précisé Emmanuelle Dubée, préfète déléguée pour la défense et la sécurité. Dans la région, 3000 personnels d'État vont être affectés à l'identification, l'isolation et au traçage des cas contacts.

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